Le repaire secret
Datte: 21/11/2018,
Catégories:
nonéro,
policier,
revebebe,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... !
— Moi aussi, je peux me battre !
— Ne discutez pas !
— Mais où irons-nous ? demanda Pattie.
— N’importe où, mais en sécurité. Je vous confie toutes les archives. Si on y passe, ce sera à vous de prendre la relève.
Il sortit ensuite, déterminé. Nous entendîmes déjà de nombreux coups de feu. J’étais inquiet et me demandai ce que je faisais là au milieu. Les flics de la PAV, sans doute l’inspecteur Forman en tête, avaient réussi à pénétrer dans le domaine sacré de Revebebe, et celui-ci et ses hommes étaient prêts à risquer leur vie pour les repousser. La voix de Pattie me sortit de ma rêverie :
— Allez, il faut y aller !
Padoum alla au fond de la salle chercher d’autres armes à feu et nous en tendit chacun une. Nous sortîmes de la pièce et revînmes dans l’immense caverne. De nombreuses détonations rapprochées résonnaient tout autour de nous. J’avais peur. Pattie se mit à courir ; nous la suivîmes, Padoum et moi. Elle parcourut quelques dizaines de mètres en ligne droite avant de tourner à gauche, montant quelques marches, pour s’engager dans un autre petit couloir.
Nous débouchâmes dans une autre grotte, pas très grande, qui était remplie de postes informatiques. Assis devant l’un des ordinateurs se trouvait un homme, qui tapotait à toute allure sur le clavier. Il se tourna vers nous lorsqu’on entra ; je le reconnus, c’était celui qui avait éternué en proposant de m’interroger sur mes textes :
— J’ai presque fini… Tenez, voilà.
Il nous tendit un boîtier ...
... qu’il venait d’extraire de l’ordinateur.
— J’ai compressé là-dessus toutes les archives de Revebebe ; il m’a demandé de vous les donner.
Il se leva et donna le boîtier à Padoum, puis s’éloigna en sortant de sa poche une arme à feu.
— Adieu ! fit-il en sortant.
On le regarda s’éloigner, puis une fois encore, ce fut Pattie qui nous secoua :
— Allez, on continue !
On ressortit à notre tour de la pièce, et l’on continua sur quelques mètres encore avant de bifurquer cette fois-ci dans un long couloir éclairé de rouge, semblable en tout point à celui que j’avais emprunté pour arriver ici. On parvint à une autre porte électroniquement verrouillée. Pattie tapota un code sur le clavier qui jouxtait le sas, tandis que Padoum, toujours troublée, jetait sans cesse des regards en arrière.
— Impossible ! s’exclama Pattie. Toutes les portes doivent être sécurisées ; ça ne va pas être facile de sortir…
Je me demandai ce que je pouvais faire d’utile. Padoum, de son côté, paraissait vivement réprouver le fait de fuir :
— Je ne peux pas m’en aller, Pattie, je ne peux pas les abandonner !
— Moi aussi, ça m’en coûte, mais nous devons le faire ! Nous devons poursuivre le travail qui a été commencé !
Comme en guise de réponse, une sonnerie retentit. Padoum sortit de sa poche un télémobile qu’elle alluma. Le visage de Revebebe, couvert de sueur et de poussière, apparut sur le petit écran. On entendit dans le haut-parleur des cris et des bruits de combat, que peinait à ...