1. Le repaire secret


    Datte: 21/11/2018, Catégories: nonéro, policier, revebebe, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... sourd retentit ; impossible de dire d’où il provenait. Je me revis en train de découvrir le passage à travers les décors dans le musée. C’était Forman. Il avait trouvé l’issue, à son tour. Je devais me presser, car lui prendrait sans doute bien soin d’apporter une lampe.
    
    Et devant moi, j’aperçus soudain, comme un phare dans un océan de ténèbres, une petite diode rouge clignotante. Je m’en approchai et à la faible lumière qu’elle produisait, je pus discerner une porte métallique, agrémentée sur son côté d’un écran et d’un clavier. J’appuyai sur toutes les touches et tous les boutons qui se présentaient, dans un désordre absolu. L’écran s’alluma, diffusant sa lumière sur quelques mètres dans le petit couloir où je me trouvais.
    
    Un nouveau coup sourd. Il fallait faire vite. Je devais ouvrir cette porte avant que Forman ne me rattrape. Mais c’était bien ma veine, voilà que je me retrouvais encore devant un ordinateur. Un message apparut, me demandant apparemment un mot de passe.
    
    Je n’avais aucune idée d’aucun code d’aucune sorte. Je tapotai la première chose qui me vint à l’esprit : Tilya. Rien ne se produisit. Évidemment. Encore un coup sourd. Je me mis à paniquer. De grosses gouttes de sueur coulaient sur mon front et le long de mes joues. J’assénai un grand coup de poing sur le clavier, puis sur l’écran, tout en hurlant. Mais toujours rien.
    
    Une idée stupide me vint. Je tapai :Gufti Shank, puis appuyai sur la touche de validation. La page s’effaça, une autre ...
    ... apparut, me demandant une clé. Je tapai mon code secret de connexion au site de Revebebe.
    
    Cela fonctionna. Je hurlai de joie tandis qu’une lumière franche se mit à éclairer le couloir et la porte. Celle-ci, commandée par l’ordinateur, s’ouvrit dans un grand bruit, à l’instant exact où une très faible lumière me parvint également de derrière, de là où j’étais arrivé. Tout en haut de l’échelle, l’inspecteur Forman avait dû découvrir le passage.
    
    Je jetai un coup d’œil de l’autre côté de la porte, ne vis que le couloir qui continuait, mais cette fois-ci éclairé sur toute sa longueur par de petites appliques murales qui diffusaient une lumière rouge sombre. Sans attendre davantage, je franchis la porte. Je cherchai aussitôt un moyen de la refermer, un bouton, ou un autre ordinateur, ou quelque chose à appuyer. Mais je ne trouvai rien. J’essayai de pousser la porte pour la refermer, mais elle ne bougea pas d’un centimètre.
    
    J’entendis soudain un bruit de voix, très faible, provenant apparemment de l’échelle. C’était Forman, il avait apparemment reçu du renfort :
    
    — Je descends avec Perez ; toi, Smyrnow, tu attends les autres et puis vous nous rejoignez.
    
    Tandis que je l’écoutais, la porte se mit soudain en mouvement toute seule, manquant de m’écraser. Elle se referma dans un bruit sourd. J’exultai. Mais je n’étais pas sauvé pour autant. Forman ne mettrait pas longtemps à trouver un code qui lui permettrait de passer.
    
    Je m’avançai dans le couloir, assez vite mais prudemment. ...
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