Le repaire secret - Histoires de Sexe

Le repaire secret

... :

— C’est lui ! J’en suis sûre !

Je hurlai de soulagement et me levai pour la prendre dans mes bras.

— Du calme ! Restez assis ! m’ordonna le chef, braquant son arme vers moi.

Je me rassis. Mais l’autre, celui qui se faisait passer pour moi, se jeta soudain sur Padoum, la ceinturant d’un bras autour de son cou, et se saisissant de l’arme qu’elle tenait encore, la pointa sur sa tempe.

— Reculez ! hurla-t-il. Tous ! Allez ! Tous au fond de la salle ! Et toi, le chef, jette ton arme ! Jette ton arme ou je dégomme Padoum.

Celle-ci faisait d’intenses efforts pour se libérer.

— Arrête de te débattre, toi, ou je tire dans la jambe ! Allez, reculez, tous !

Tous obtempérèrent et reculèrent vers le fond de la pièce, sauf Revebebe, qui ne paraissait pas vouloir se résigner si vite. Il pointa son arme dans la direction du faux Gufti Shank et lança d’une voix morne et résolue :

— Padoum, nous nous souviendrons longtemps de toi.
— Non ! hurlèrent plusieurs voix.
— Chaque combat a ses martyrs…

Il y eut un coup de feu, puis un autre. Je fermai les yeux et me bouchai les oreilles, horrifié. Quand je les rouvris une fraction de seconde plus tard, l’usurpateur était à terre, couché sur le dos et saignait abondamment de la tête et de la poitrine. Padoum était agenouillée à côté de lui, prostrée, choquée, immobile et couverte d’éclats de sang. Revebebe s’approcha d’elle.

— Ça va, Padoum ?

Elle ne répondit rien.

— Padoum ?
— Pourquoi avez-vous tiré ? ...

... demanda-t-elle en larmes.
— Parce que c’était la meilleure chose à faire.

Il l’aida à se remettre debout, puis alla fouiller les poches ensanglantées du cadavre.

— Il bossait pour la PAV…

Il se releva et vint vers moi.

— Bienvenue parmi nous, Gufti Shank. Vous nous avez sans doute permis d’éviter le pire.
— Le pire est peut-être encore à venir… répondis-je. J’ai été suivi par plusieurs flics de la PAV jusqu’au passage par lequel je suis entré. Ils ne tarderont sans doute pas à pouvoir entrer à leur tour.

Quelques secondes silencieuses s’écoulèrent ; Revebebe semblait réfléchir à la situation et à l’attitude à adopter. Un écran s’alluma soudain dans un coin de la salle ; j’y vis le visage de l’homme qui était avec Padoum quand j’étais entré dans le repaire. Il avait l’air affolé ; il cria :

— Alerte ! Je signale au moins une demi-douzaine d’intrus ! Probablement des hommes de la PAV ! Je ne pourrais pas tenir longtemps ! J’ai besoin d’aide !

L’écran s’éteignit. Revebebe se tourna vers les autres et clama :

— On est en état de siège ! Pattie, tu emmènes Padoum et Gufti à l’abri. Les autres, prenez une arme et rejoignez Cath dans la grande salle. C’est le moment de vous montrer fidèle à votre serment ! Et pas de quartier !

Tous sortirent en hâte.

— Je suis en état de me battre !
— Non, Padoum. Tu es encore sous le choc. Tu restes avec Pattie ; vous faites le tri de ce qui est essentiel à conserver et vous détruisez le reste. Ensuite vous vous tirez ...