1. Faits pour composer, non pour s'entendre


    Datte: 07/02/2018, Catégories: nonéro, articles, Auteur: Fred le Troll, Source: Revebebe

    ... autant d’actes de sabotage, autant de remparts plus ou moins consciemment érigés contre le désir masculin. Une femme qui déteste à ce point son corps peut-elle encore envisager de le faire jouir ? L’anorexie, manifestation d’un mal-être essentiellement féminin aux conséquences bien plus dramatiques, ne serait-elle qu’une variante extrémiste de ce processus ? Un esprit qui ne supporte pas d’être incarné en arrive-t-il à proscrire sa propre chair ?
    
    Il fut un temps où, pour exorciser le désir, on pouvait chercher refuge dans un cloître. La sublimation par le chant grégorien… Voie exaltante s’il en était ! Seulement la rhétorique de l’enfermement a depuis longtemps cessé d’être valorisée et il n’y a plus aucune noblesse à s’imposer la claustration, qui plus est au nom d’une Parole qui n’a jamais demandé que l’action.
    
    Nous voici fort éloignés de la débauche féminine par quoi nous avons commencé ! Mais en dépit de quelques apparences, mes propos n’ont rien de misogyne. Au bout de plusieurs millions d’années d’évolution, les femelles de l’espèce humaine ont atteint la perfection, au sens où elles sont exactement comme elles doivent être. Il serait grotesque de prétendre les tricoter autrement. D’ailleurs si j’étais une femme, je serais comme les autres et je sais déjà que dans une prochaine vie, je ferai tout, absolument tout comme elles. J’espère juste être très jolie, car vu la façon dont l’espèce a tricoté les mâles, le destin des laides n’a rien de folichon.
    
    Non, que les belles âmes se rassurent, on ne saurait en vouloir aux innombrables laissées-pour-compte des joies de la reproduction sexuée. Comment accabler de simples victimes ?
    
    Quant aux franches mégères, même les plus arides n’ont pas choisi leur façon d’être. En outre, on peut toujours envisager de les quitter ; quand on ne le fait pas, c’est qu’un puissant motif détourne de cette voie. N’empêche, parfois on s’étonne…
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