Philippe, le rêve - Histoires de Sexe

Philippe, le rêve

... dormir tranquille, je ne t’agresserai pas cette nuit ni jamais d’ailleurs, je te veux consentante, rassure-toi. Tu trouveras la chambre tout au bout du couloir, juste après la salle de bain. Demain matin, tu me feras part de ta décision, la nuit te portera conseil, enfin, je te le souhaite.
— OK, merci, je vais prendre une douche et après me coucher. Bonne nuit, ne rêve pas de Lana surtout.

Je file vers la douche, je règle le mitigeur, l’eau est juste fraîche, je me glisse sous l’eau. La fraîcheur m’apaise, mes pensées sont confuses, je vis un paradoxe, entre l’horreur des projets de Philippe de faire de moi sa maîtresse, la honte de mon comportement, les sensations émouvantes ressenties lorsque son sexe a touché ma peau, la seule vision de son membre dressé me trouble. J’ai eu plusieurs érections, le summum, je l’ai fait jouir dans ma bouche, sans contrainte, juste par sa force de persuasion. Le drame qui ajoute à ma confusion psychologique : j’ai pris du plaisir et j’ai avalé sa semence comme une évidence, le comble de l’humiliation !

Tout se bouscule, tant de contradictions. Je m’assois en tailleur sous la douche toujours dans la confusion la plus totale. ...

... Ses paroles résonnent en moi, ma féminité, mes désirs bisexuels refoulés, je ne peux nier les faits de cette journée, mais je refuse cette vérité et l’avenir qu’il veut m’imposer. Même si cette journée lui donne raison, je dois fuir ce pervers.

Il est 21 h passées lorsque je quitte la douche, je me sèche et descends chercher de l’eau, un truc à grignoter.

Philippe est assoupi dans le canapé à côté du fauteuil, un verre de whisky presque vide sur le sol. Toujours nu, son corps brille de sueur, la chaleur est orageuse. Je l’observe, il est canon, ce salaud, sculptural, fait de jolis muscles bien dessinés, mais sans excès. Son sexe énorme est au repos pour une fois. Demi-tour, direction la cuisine, une pâtisserie, une bouteille d’eau, le walkman sur les oreilles direction la chambre.

La chambre est très grande, les couleurs printanières, deux grandes portes-fenêtres donnent sur de petits balcons. Au milieu de la pièce, un lit king-size, il n’y a qu’un drap dessus, vu la chaleur ça suffira. Je m’allonge, mes écouteurs sur les oreilles, j’éteins la lumière, je songe, l’esprit bien encombré par les événements de cette journée avant de sombrer dans les bras de Morphée.