1. Au Canada


    Datte: 10/10/2022, Catégories: fh, fplusag, oncletante, médical, grossexe, groscul, voyage, amour, entreseins, Oral pénétratio, fsodo, québec, initiatiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... autres locataires regardent la télé. Mais moi, les bêtises en français sont déjà insupportables, alors en anglais… Cela donne le ton à nos futures soirées, tous deux dans la cuisine et les autres au salon. Et à vingt-deux heures, extinction des feux. C’est là que j’aurais bien aimé parler à Gwen, mais il est sept heures du matin en France et elle doit juste se lever et se préparer à l’arrache pour sa journée. Mais non, elle est déjà au samedi… donc elle dort.
    
    Nous partons faire les courses ensemble, Angèle pendue à mon bras valide, j’ai l’impression agréable d’accompagner ma grand-mère. Elle me voit chercher mes morceaux de viande au rayon boucherie du market, sans boucher évidemment. Je dois chercher longtemps avant de trouver de la joue, de la queue de bœuf et des os à moelle dans le rayon… viande pour chiens ! Un peu de jarret de veau et de bœuf et un morceau de plat de côte. Elle fait une drôle de tête et me demande à plusieurs reprises si je suis bien sûr de ce que je fais. On en a plus de deux kilos pour quelques dollars, largement pour cinq même si nous sommes quatre gros mangeurs. Côté légumes, c’est un peu plus facile, même s’il est impossible de trouver du chou-rave ou des rutabagas. Et pour le dessert, j’achète un kilo de pommes, du « vrai » beurre, difficile à trouver au rayon des margarines diverses et nombreuses, et un kilo de farine « normale ». Angèle est presque maussade, anxieuse par rapport à ses autres locataires. En rentrant, j’arrive à pétrir une ...
    ... pâte brisée de la main gauche en cramponnant la jatte avec les doigts qui dépassent de mon plâtre. En revanche, je ne peux pas l’étaler avec le rouleau.
    
    — Pourquoi tu n’as pas acheté de la pâte toute prête ?
    — Vous verrez, celle-ci est bien meilleure.
    
    Je la mets à reposer au réfrigérateur et nous déjeunons des restes de la veille. Il me faut ensuite découper la viande, mais heureusement Angèle a un couteau électrique. C’est fou ce que je fais comme progrès ! Grâce à cet engin, je me débrouille presque tout seul. Je fais rissoler tout cela dans de l’huile d’olive mexicaine dans sa plus grande marmite, puis je couvre d’eau pour deux heures de cuisson en écumant. Pendant ce temps, je vais dans le jardin où j’ai repéré un laurier et des boules de thym et de romarin. J’en mets dans la marmite et aussitôt leurs puissants parfums emplissent la cuisine. Je demande ensuite à mon hôtesse d’éplucher les pommes et d’en couper la moitié en tranches fines. Avec l’autre moitié, je fais une rapide compote bien passée au blender. Je lui fais rouler à nouveau la pâte, rendue plus consistante par le froid en insistant sur sa finesse. Encore et encore, dans un sens et dans l’autre. J’y étale un fond de compote, les tranches de pommes bien rangées en cercles concentriques, un peu de cannelle et de gelée de groseille et au four. Il est temps d’ajouter les os à moelle et les légumes, sauf les pommes de terre, dans la marmite en refaisant le niveau d’eau et en salant. On laisse mijoter et une ...
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