Au Canada
Datte: 10/10/2022,
Catégories:
fh,
fplusag,
oncletante,
médical,
grossexe,
groscul,
voyage,
amour,
entreseins,
Oral
pénétratio,
fsodo,
québec,
initiatiq,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... et il avait raison. La question est donc d’en déterminer les causes. Mais pour l’heure, Jérémy me conduit d’abord à mon hôtel.
Hôtel, façon de parler. C’était une maison parmi d’autres maisons du même genre, pas très loin du magasin, dans un quartier résidentiel sans tours ou presque, pas plus de quatre étages, où les jardins donnent sur la rue sans clôtures à la mode américaine. Une dénommée Angèle y loue des chambres. La vieille dame soignée et adorable de soixante-douze ans nous accueille, une presque Normande ramenée dans le ventre de sa mère par un soldat canadien qui a fait le débarquement. Elle a grandi ici, s’est mariée ici et a hérité de la maison familiale à la mort de son mari. Comme souvent sur ce continent, sa maigre retraite ne lui permettait pas de vivre décemment, donc elle loue quatre chambres de sa trop grande maison en servant dîner et petit-déjeuner.
— Tu verras, me dit Jérémy, c’est bien meilleur ici que dans les fast-foods de la ville. Et puis tu vas avoir une bonne surprise…
La charmante dame, maigre comme un clou, aux cheveux blancs frisés et bleutés, est ravie d’accueillir un vrai français.
— Nous allons pouvoir parler le français tous les deux. Vous pardonnerez mes fautes, je ne parlais qu’avec ma mère. C’est elle qui m’a appris cette jolie langue depuis toute petite…
Jérémy prit congé en me disant :
— Demain c’est samedi, le magasin est ouvert, mais tu commenceras lundi. Prends le temps de t’habituer. Mais dimanche, tiens-toi ...
... près vers onze heures, je viens te chercher pour manger un morceau à la maison…
Si le patron le dit… Ma chambre est désuète, mais proprette avec une petite salle de bains. Je déballe mon petit bagage et je m’installe rapidement avant de me laisser tomber sur le lit moelleux. Je me sens déjà bien. Le dîner est comme à la maison, charcuterie, une viande en sauce avec des légumes divers et des crêpes au sirop d’érable.
— Alors, mon jeune français, avez-vous aimé mon « poteau-feu » ? C’est une recette française de ma mère.
— Chère Angèle, c’était très bon, mais ce n’est pas du « poteau-feu. On met tout dans un « pot », et le pot sur le feu : on met le pot au feu, pot-au-feu !
— Ah oui, je comprends. Je ne comprenais pas pourquoi un poteau. Ha-ha-ha !
— Vous avez fait un excellent bœuf mijoté avec des légumes et de la sauce. Mais ce n’est pas du pot-au-feu. Si vous voulez, je vous ferai un « vrai » pot-au-feu. J’aime faire la cuisine.
— Ah oui ? Très bien. Mais avec ça, dit-elle en cognant doucement mon plâtre ?
— C’est vrai, j’oubliais. Alors nous le ferons ensemble, je vous dirai ce qu’il faut acheter et comment il faut faire, d’accord ?
— Oh oui ! Demain si vous voulez, nous irons acheter le matin et nous ferons l’après-midi, oui ?
— D’accord Angèle, nous ferons ça demain.
Elle semble ravie, mais peut-être un peu vexée de ne pas avoir exécuté la bonne recette. Nous continuons de parler, de mon accident, de la France, de ce que je viens faire ici, pendant que les ...