Lana s'éveille, Alan le retour - Histoires de Sexe

Lana s'éveille, Alan le retour

... m’effondre, coupant court à notre copulation. Quel orgasme !

Comment ai-je pu ignorer, refouler ce plaisir, dissimuler ma vraie nature pendant toutes ses années. Reprenant mes esprits, je regarde Philippe, son pieu bandé toujours fiché dans mon cul, il n’a pas joui, j’avoue, je n’y ai pas pensé trop concentrée sur mon coït et ma jouissance.

— Mais tu n’as pas joui.
— Aucune importance, le spectacle de ton orgasme me suffit pour cette fois.
— Merci de m’avoir poussé à dépasser mes préjugés, mes tabous et ma honte. Maintenant je n’ai plus seulement peur d’affronter les regards, j’ai peur de ne plus pouvoir me passer de cette nouvelle sexualité, de ses orgasmes.
— Profite de l’instant, lâche prise et je n’en ai pas fini avec toi, nous avons encore devant nous tant d’expériences et d’orgasmes à vivre. Et toi tu dois encore découvrir ton hétérosexualité.
— Allez, un petit dernier verre et au lit pour ma dernière jouissance de la journée, demain on a du boulot.

Dimanche neuvième et dernier jour, le réveil est difficile, il est tôt. Une petite d’angoisse en vue du départ, la séparation dans quelques heures. Je le suce pour la dernière fois dans ce lit ou j’ai perdu ma naïveté et découvert une nouvelle identité sexuelle. Ma caresse est plus sentimentale que sexuelle, malgré mon envie de boire une dernière fois sa jouissance. Il se déverse sur ma langue, je le déguste vraiment, passionnément.

Petit-déjeuner et remise en état de la maison, une dernière douche trop ...

... sage et vers midi, tout est en ordre et les bagages chargés. Le portail fermé, en route pour Rueil chez mes parents.

J’ai vécu nu, pendant neuf jours et me voilà en jean, polo, converse dans le siège de la R5, quelle drôle d’impression. J’ai revêtu ma tenue d’Alan, quoi de plus normal, me direz-vous ! Le voyage se déroule sans véritable dialogue. Arrivée à Rueil, sans aucun flash-back sur notre semaine, juste deux bises comme de vieux potes et il m’a dit :

— À bientôt, Alan, sans doute en fin de semaine avant départ.
— OK, à bientôt, Philippe, et merci.

Depuis huit jours, j’étais Lana, triste de retrouver Alan, paradoxal.

Les vacances d’été commencent le week-end suivant. Nous nous donnons rendez-vous le vendredi veille de nos départs vers 21 h, dans un bar près de l’ancienne mairie de Rueil. Philippe part deux mois à Biarritz, nous ne nous reverrons pas avant la deuxième semaine de septembre : dix semaines…

Je suis un peu sombre, même si tout ce temps loin de lui va me permettre de prendre du recul après une semaine de dépravation et de soigner mon addiction à son sexe.

Dans une semaine je pars pour l’île de Ré, la maison de famille avec mes parents ma sœur Mio et sa copine antillaise Dania.

Les jours s’écoulent mollement, mes nuits agitées de rêves indécents. Le jeudi il me téléphone et me propose de nous retrouver dans un pub près de l’ancienne mairie.

L’atmosphère de ce rendez-vous me semble décalée, Philippe heureux d’aller à Biarritz retrouver ses ...