Tel est pris qui croyait... (sur)prendre. - Histoires de Sexe

Tel est pris qui croyait... (sur)prendre.

... laissa pantois. Que devais-je comprendre ? Que j’étais seul juge et arbitre ?

Elle se rallongea et, comme Germaine et Alfred qui n’avait pas bougé, mais que je devinais sourire, elle écarta les jambes jusqu’à poser son pied sur le tibia de sa voisine.

J’avais maintenant une vue imprenable sur deux sexes féminins, aussi différents qu’anatomiquement mêmes, et d’un masculin, toujours aussi en forme que le mien.

Je n’avais pas trente-six options : soit je profitais plus amplement encore de la vue, soit je baissais la tête.

Je me suis endormi, front en appui sur mes mains sans avoir débandé.

— Amour… Amour !
— Oui.
— T’es rouge comme une écrevisse ! T’as pas mis de crème ?
— Euh… Non.
— Tu vas douiller. Viens, faut acheter de la Biafine.

Elle disait vrai. Le simple frottement de la serviette sur mes épaules était insupportable, alors on est rentré rapidement et j’ai attendu son retour de la supérette, allongé sur le ventre, à l’ombre du store banne de notre terrasse.

— Vache ! me signala-t-elle à son arrivée, tant la chaleur qui irradiait mon dos ne devait pas être très jolie à voir.

Longuement, délicatement, elle étala de généreuses couches de Biafine que ma peau buvait tel un alcoolique avale d’un trait sa dose.

— Ouais, moi qui comptais te grimper dessus, c’est pas demain la veille !
— Tout n’est pas perdu, Mamour. C’est le dos et pas le devant qui est cramé.
— Encore heureux ! Sinon c’est ta bite qui pèlerait !

On rigolait encore lorsque ...

... :

— Je savais que le rire est le meilleur remède pour tout, mais j’ignorais qu’il guérissait les coups de soleil, dit Germaine en nous rejoignant.
— Arrête ! Si ça se trouve, il a perdu la tête, s’annonça Alfred. Qu’est-ce qui vous amuse tant ?
— On délirait sur le fait qu’heureusement il ne s’est pas endormi sur le dos. Sinon, vous imaginez ?… Bah, il aurait le bout qui pèle, précisa-t-elle !
— Quelle horreur, compatit Alfred !
— Et quel dommage pour toi, Lou, ricana Germaine.
— C’est clair que j’aurais été à la diète pour un moment.
— De bite peut-être, mais j’ai une langue.
— Oui. Pas que je l’aime pas, ta langue, mais une bite c’est pas mal non plus.
— Je sais. Au pire, je t’aurais acheté un gode.
— Bof. Je préfère de loin une vraie.
— C’est sûr, mais tu sais ce qu’on dit : « faute de merle, on mange des grives ».
— Oui, mais un autre dicton dit : « rien ne remplace mieux une bite qu’une bite ».
— C’est quoi cette connerie ?
— La vérité, mon Mamour. La pure vérité. Mais tu crains rien puisque la tienne est fonctionnelle !
— Euh… on va vous laisser continuer tranquille nous, intervint Alfred.
— Non ! restez ! Plus on est de fou plus on rit, proposa Lou.
— Ç’aurait été avec plaisir, mais en fait, on venait vous proposer de nous accompagner. Un couple de vieux amis vient d’arriver, et on s’était dit que ça pouvait être sympa de vous les présenter.
— C’est gentil, mais je crois que mon crétin de mari n’est pas vraiment au meilleur de sa forme, si vous voyez ...