Rue Férou
Datte: 08/06/2022,
Catégories:
fh,
jeunes,
danser,
Oral
pénétratio,
init,
prememois,
initiat,
Auteur: Volnay-a, Source: Revebebe
... qui.
Nous sommes donc allés ensemble jusqu’au métro.
— Tu m’accompagnes ? demanda Danielle.
Un peu gêné, je répondis que mes parents m’avaient fait comprendre que si je voulais continuer à participer à l’aventure théâtrale, il était hors de question que je découche une nouvelle fois. Elle n’insista pas.
— Dommage ! sourit-elle, tu me plaisais bien !
Puis, sans que je n’aie pu dire un mot, elle m’embrassa à pleine bouche avant de me planter là et de disparaître dans l’escalier de la station.
Cette dernière phrase m’inquiéta. Je m’occupai à lui trouver un sens qui ne fut pas catastrophique, une partie des deux jours qui me séparaient de la première représentation. Celle-ci fut un succès et pas seulement parce que la majorité du public, des parents, des alliés et des amis des membres de la troupe, était acquise d’avance. Les acteurs furent à la hauteur. Danielle, en particulier, réédita ses performances de façon encore plus convaincante. À la fin de son monologue, le silence qui régnait dans la salle valait tous les applaudissements. Ceux-ci ne tardèrent d’ailleurs pas à éclater et durèrent tout le temps des changements de décor(à vue, naturellement, je rappelle que nous étions brechtiens). Il y eut une nouvelle ovation lors du salut final et je ne fus pas le dernier à applaudir.
Comme prévu, la soirée se poursuivit chez une des actrices. Clara suivait les cours du lycée de filles jumeau du mien. Pour l’occasion, ses parents lui avaient abandonné leur ...
... maison. Bâtie dans le style classique par un ancêtre notaire ou médecin, cette imposante bâtisse était entourée d’un petit parc planté d’assez beaux arbres. Le ciel était sans nuages, la température clémente et les baies de la salle où se trouvait le buffet, ouvertes sur l’immense terrasse que bordait une balustrade de pierre. Les invités(les membres de la troupe et leurs amies et amis plus ou moins chers) allaient et venaient entre l’intérieur et l’extérieur.
Quelqu’un mit un disque et un certain nombre de gens commencèrent à danser. Parmi eux, il y avait Danielle avec laquelle je n’avais pas pu encore échanger un mot. Elle se déhanchait face à un garçon que je ne connaissais pas. Cet individu me fut d’autant plus antipathique qu’il était beau et manifestement à l’aise dans cet exercice. À cette époque, me trouvant lourdaud et emprunté, je n’aimais pas danser. Je m’adossai à la balustrade en prenant l’air détaché d’un que les distractions du commun des mortels n’amusent plus depuis longtemps. Destinée à attirer l’attention de Danielle, cette manœuvre échoua lamentablement. Toujours en compagnie du même partenaire, elle suivait le rythme sans accorder la moindre attention au reste du monde.
Que faire ? Rejoindre ceux qui riaient près du buffet, ou aller bouder dans l’ombre du parc ? Ma jalousie et l’ombrageuse susceptibilité de mes dix-huit ans me firent choisir la seconde solution. Je quittai la terrasse et me réfugiai sous les arbres. Une chaise de jardin traînait sous un ...