1. Rue Férou


    Datte: 08/06/2022, Catégories: fh, jeunes, danser, Oral pénétratio, init, prememois, initiat, Auteur: Volnay-a, Source: Revebebe

    ... de râle et s’abattit sur moi en me serrant si fort que j’avais de la peine à respirer.
    
    Peu à peu, elle relâcha son étreinte et glissa sur le côté. Je tournai la tête vers elle. Elle murmura quelques mots si bas que je ne les compris pas, mais je n’allais certainement pas lui demander de les répéter. Tout ce qui comptait était de sentir ses mains caresser mon cou, glisser sur ma poitrine, titiller mon nombril et s’emparer à nouveau d’un membre qui n’attendait que cela. Très vite, je m’épanchais à nouveau, un peu moins abondamment, mais de façon tout aussi jubilatoire que précédemment.
    
    Il y eut nouveau silence. J’avais la pénible impression que c’était à moi de parler… Mais de quoi ? Rien ne m’avait préparé à ce moment et je n’avais rigoureusement aucune idée de ce qu’il convenait d’articuler.
    
    Jusqu’à ce jour, je n’avais pratiqué que l’auto-érotisme, de manière certes de plus en plus fervente à mesure que les années passaient et que mon taux de testostérone s’élevait. J’avais accompagné cette activité de quelques fantasmes nourris d’éléments découverts en feuilletant les pages de revues pour adultes prêtées par des camarades plus délurés, mais une fois que l’habileté de ma main et la puissance de mon imagination m’avaient conduit au bonheur, je n’avais pas eu à me soucier de partenaires qui s’évaporaient aussitôt le but atteint. Là, c’était une autre affaire. Danielle était tout contre moi. Je ne pouvais ignorer la réalité du corps étendu près du mien et n’en avais ...
    ... d’ailleurs nulle envie tant ce que je vivais dépassait tout ce dont j’avais rêvé.
    
    Hélas, mon ravissement ne me faisait pas trouver les mots justes. Un moment, je pensai à « Je t’aime », mais y renonçai aussitôt. J’avais déjà écrit ces mots dans des lettres jamais envoyées destinées aux successives demoiselles de mes pensées, ou dans des poèmes dédiés aux mêmes et restés heureusement inédits. J’avais suffisamment le sens des réalités pour ne pas risquer le ridicule d’un aveu que je savais prématuré. Il me restait bien assez de raison pour sentir que Danielle ne m’avait pas amené dans son lit parce qu’elle avait été frappée du coup de foudre qui jeta Juliette dans les bras de Roméo et nous n’avions pas bu le philtre qui lia Tristan à Yseult. Donc, exit « Je t’aime ». Mais alors quoi ? « Merci ! », « Ça va ? », « T’es bien ? »… Rien ne me venait à l’esprit que des platitudes toutes plus niaises les unes que les autres. Heureusement, une fois de plus, Danielle posa la bonne question :
    
    — C’était vraiment ta première fois ? chuchota-t-elle.
    
    Un peu anxieux, je confirmai.
    
    — Eh bien, on peut dire que t’es doué ! Rajouta-t-elle.
    
    Et comme si ces paroles ne suffisaient pas, elle m’embrassa. Sa langue chercha la mienne, la trouva et s’y abandonna.
    
    — T’as jamais vraiment embrassé ?
    
    À la façon dont elle articula, je compris que cette phrase relevait du constat et que le point d’interrogation n’était là que pour la forme. Mon amour propre en fut égratigné. Je m’écartai ...
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