1. Version française


    Datte: 31/05/2022, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, cérébral, revede, vidéox, caresses, pénétratio, jeu, portrait, québec, rencontre, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... corps à corps furieux. Oubliez le film, nous sommes désormais les vrais sauvages, chevauchant à crû, prêts à tout ravager pour que règne le pur instinct du sexe. Mes assauts sont barbares, ses plaintes sont pur chaos, nous soldons trop de désir contenu.
    
    Ses yeux se brouillent, sa bouche s’arrondit, elle est à la fois le blason et l’arc, il se tend, se tord sous mes doigts, il vibre, me touche en plein cœur, l’atteint en pleine rosace, et elle jouit dans un cri qu’elle n’avait jamais imaginé jusque-là, si sonore que l’aiguille du VU-mètre doit en trembler au bord de la zone rouge.
    
    Nous roulons enlacés sur le sol au pied du canapé ; elle est à bout de souffle, mais encore en transe, elle me renverse, se superpose à moi, rabote mon torse de ses petits seins pointus, dirige ma queue vers sa vulve, et c’est elle qui me prend cette fois brutalement par surprise. Elle établit un rythme lancinant, ondule, le regard fixé sur mon visage où elle guette l’imminence de ma jouissance, qui explose, sur la bande-son et dans son sexe. Son visage se fait tendre, sa chevauchée ralentit en un lent frottement, elle me surplombe en souriant, comme si nous étions des garnements désobéissants venant de vider avec gourmandise le pot de confiture.
    
    Dieu qu’elle est belle, la femme qui vient de m’aimer, avec son sourire de conquérante et ses yeux qui brillent.
    
    Par rapport à la norme des couples, nous aurons tout fait à l’envers. Commençant par les insultes et terminant par le ...
    ... baiser.
    
    Elle finit par se reposer sur moi, sur le flanc, repliée en chien de fusil, en toute confiance, toute innocence. Pour un peu, elle aurait sucé son pouce. S’il n’y avait pas eu le risque de voir à tout moment débouler un témoin, je crois bien qu’elle serait endormie là, nue sur mon corps, bercée par le tendre balayage de mes phalanges sur son joli cul. Je n’aurais pour ma part jamais réussi à trouver le sommeil.
    
    ⁂
    
    Le silence revient, nous tâchons de discipliner nos souffles.
    
    — Exceptionnel ! Avec cette prise-là, on bat tous les records ! Et un, et deux, et trois-zéro !
    
    Momo qui se manifeste. Nous avions presque oublié sa présence invisible, derrière la bâche. Elle me regarde, ses yeux pétillent, elle rit en silence. Le type n’a pas compris à quel point nous nous sommes imprégnés de nos rôles.
    
    — Allô ? Madame Auverseng ? Monsieur Bismuth ? Vous voulez faire une deuxième prise ?
    — Oui, Momo, volontiers.
    — Non, ça va aller, Momo, me contredit-elle en riant.
    — Ça vous dérange si je me m’absente cinq minutes ?
    — Faites à votre aise, surtout !
    
    Je risque un coup d’œil par la porte vitrée : la régie est bien vide.
    
    Alix est déjà debout, réajustant sa jupe, reboutonnant à la hâte son chemisier froissé.
    
    — Alix… Je…Tu… Vous êtes libre, ce soir ?
    — Hélas non. Une réunion de crise avec l’état-major de la chaîne. Et j’ai bien peur qu’elle se prolonge jusqu’à très tard dans la nuit. Ça barde, dans la maison.
    
    Elle a effectivement la mine soucieuse, rien que d’en ...
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