Fauna, je suis à toi (2)
Datte: 02/05/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: airdepanache, Source: Xstory
... étions à l’intérieur.
— Tu es complètement folle ! lui dis-je
- Oh ? C’est une mauvaise chose ?
- C’est une très bonne chose.
Nous y étions. Nous venions d’entrer dans le parc sans nous faire attraper, rigolant comme des collégiennes de notre propre effronterie. C’était grisant. Je me sentais vivante...
Toujours en riant, Fauna m’emmena dans un coin et me poussa contre un mur. Petit moment de panique. Allait-elle m’embrasser ? Déjà ? Je n’étais pas prête. Pas du tout.
Mais elle avait autre chose en tête:
— Marie, j’espère que tu sais à quel point tu es belle, me dit-elle. Il te manque juste un petit quelque chose de scandaleux.
Sur ce, elle sortit de son sac à main un tube de rouge à lèvres couleur rubis. Celui qu’elle portait. Du vrai maquillage de star. Rien à voir avec le rose fillette dont je colorais ma bouche, les rares fois où je faisais l’effort de me maquiller.
Elle avait décidé de me relooker et, comme toujours, je me pliai à sa volonté sans broncher. Obéissante, je mis mon visage à sa disposition pendant qu’elle appliquait le rouge avec une minutie infinie. La proximité entre nous, sa volonté de me modeler à son image, son autorité, l’intimité du geste, tout cela agita en moi des émotions chaudes et profondes sur lesquelles je préférais, pour le moment, ne pas mettre de mots. J’avais les genoux qui tremblaient lorsqu’elle termina :
— Tu es parfaite ! dit-elle. Nous avons la même bouche, à présent.
Un soupir. Une œillade de sa ...
... part, pleine de malice. Là, je crois que j’étais prête pour un baiser…
Elle prit ma main dans la sienne et je ne la repoussai pas, alors que nous rejoignions la foule des visiteurs. J’aimais bien que nous soyons main dans la main - on avait l’air d’être un petit couple. Moi qui étais si soucieuse de bien faire, d’ordinaire, et de ne jamais décevoir personne, là, j’avais l’impression que Théo et ma relation avec lui étaient très éloignés de moi, dans un autre univers.
Cette après-midi-là, on fit ce que deux copines un peu timbrées font dans une fête foraine : hurler comme des folles sur les montagnes russes, nous empiffrer de barbe-à-papa, tirer à côté des cibles et tenter de charmer le forain pour qu’il nous fasse gagner des peluches, se faire photographier, hilares, aux côtés d’une mascotte costumée, se taper des barres de rire…
Au passage, Fauna ne manqua aucune occasion de me faire des bisous sur les joues, les épaules, le cou, la nuque - partout sauf sur la bouche - et pour me frôler les bras, les cheveux, les jambes, la poitrine, sans oublier mes fesses, sur lesquelles elle s’attarda de manière de plus en plus décomplexée au fil de la visite. À ma grande surprise, rien de tout cela ne me dérangeait, même si j’étais intimidée. Au contraire, ses attentions m’excitaient de plus en plus. Notre vieille amitié s’érotisait à grande vitesse…
Il était temps de passer aux aveux :
- J’ai bien réfléchi, lui dis-je. Je suis d’accord… pour qu’on s’embrasse. J’en ai envie.. ...