Fauna, je suis à toi (2)
Datte: 02/05/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: airdepanache, Source: Xstory
... par timidité ou par peur, refusait de les embrasser. Le mélange de frustration, de colère et de honte qui marinait en moi me propulsa rapidement vers un second orgasme, plus modeste que le premier, et qui me laissa moins comblée que je ne l’avais espérée…
J’avais besoin de quelque chose. Soit de trouver un moyen d’arrêter de penser à tout ça, soit de renouveler mon stock d’images… Je m’endormis en suçant mon pouce, pour m’empêcher de prononcer le prénom féminin qui m’obsédait…
Le lendemain au réveil, je tentai de manœuvrer pour que Théo me prenne à nouveau, dans la cuisine, mais il ne vit pas mes signaux, ou fit mine de ne pas les voir. Il n’évoqua pas mon attitude de la veille et eut l’air plus gêné qu’autre chose. Mouais.
Lorsqu’il quitta l’appartement, je me retrouvai seule avec mes désirs frustrés, les pensées dans une telle bouillabaisse que j’étais incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. Me rendre en cours me semblait au-dessus de mes forces. Comme une conne, je passai les deux heures suivantes telle une zombie, à boire du mauvais café et à me masturber en espérant que mon téléphone sonne et que ça soit elle qui appelle...
C’est exactement ce qui finit par arriver, mais quand je vis le prénom « Fauna » s’inscrire sur mon portable, je fus tellement remuée que l’appareil m’échappa des mains et que je m’étalai par terre en tentant de le rattraper. Un point en moins pour la dignité.
— Tu as l’air d’être essoufflée, me dit-elle quand je finis par ...
... prendre l’appel. Qu’est-ce que tu étais en train de faire ?
Le sous-entendu sexuel était clair, et d’autant plus pertinent que, quelques instants auparavant, j’étais effectivement en train de me palucher… Je le niai avec la plus grande vigueur, mais l’émotion me faisait perdre mes moyens et j’apparus encore plus suspecte que je ne l’étais...
— Ma poupée… reprit-elle d’une voix suave qui eut sur moi un immédiat effet érogène. Qu’est-ce que tu as fait hier en rentrant chez toi ?
- Je…
— Est-ce que tu t’es faite baiser par ton mec en pensant à moi ?
Quoi ? Je… je n’arrivais pas à croire qu’elle ait prononcé ces mots...
Déjà, c’était d’une impudeur absolue. En plus, cela revenait à reconnaître sans aucun détour que son manège d’hier était bel et bien une tentative de séduction. Enfin, elle m’accusait d’un comportement odieux vis-à-vis de mon petit ami, et me prêtait des désirs saphiques pour elle, ce qui était révoltant, et l’était encore davantage lorsqu’on considérait que tout était vrai et que j’avais bel et bien fait ce dont elle m’accusait. Comment pouvait-elle le savoir ? Cela dépassait l’entendement.
Je rougis et perdit définitivement mes moyens, incapable d’articuler une explication. Fauna stoppa net ma tentative :
- Je ne te jugerai jamais, Marie… Avec moi, tu peux être qui tu es vraiment, tu te rappelles?
C’est vrai que c’est bien ainsi que cela fonctionnait lorsque nous étions gamines. Fauna m’entraînait dans des bêtises incroyables mais elle ...