1. Fauna, je suis à toi (2)


    Datte: 02/05/2022, Catégories: Lesbienne Auteur: airdepanache, Source: Xstory

    ... sur mes jambes et mes bras me faisaient presque mal. Je n’avais jamais vécu une telle expérience…
    
    Presque par instinct, je retrouvai les lèvres de Fauna, comme pour la remercier de ce que nous venions de partager. Cette fois, il s’agissait d’un baiser moins ouvertement sexuel, plus tendre, plus complice. Il était temps de quitter la grande roue et nous le fîmes main dans la main, légères et épanouies.
    
    Seulement voilà, la griserie de nos cajoleries était en train de s’effacer, celle qui avait tenu en respect mes inhibitions. À présent, la partie la plus raisonnable de ma personnalité se réveillait, et c’était comme si elle découvrait un cauchemar éveillé...
    
    Qu’est-ce que je venais de faire ? C’était épouvantable. Pour la première fois, il s’était passé… quelque chose de sexuel avec une autre fille, alors que ce n’était à priori pas du tout mon truc.
    
    Franchement, j’avais honte de ce que je l’avais laissé me faire… En plus, la nana en question était ma meilleure amie, Fauna, que je venais de retrouver après des années de séparation, et avec laquelle j’avais ...
    ... l’impression d’avoir irrémédiablement tout gâché. Ensuite, ce qui s’était passé entre nous m’avait révélé une facette de moi, soumise, avec laquelle j’étais extrêmement inconfortable. Enfin, j’avais trompé mon mec, et ça, ça me dégoûtait plus que tout.
    
    Mais surtout, ce qui me faisait paniquer, c’était que je ne comprenais rien : pourquoi avais-je fait toutes ces choses si éloignées de ma morale et de mes préférences ? Est-ce que je perdais la raison ? Ou est-ce que l’idée que je me faisais de moi était complètement en porte-à-faux avec la réalité ? Qui était cette étrangère qui portait mon visage ?
    
    Fauna, bien sûr, avait tout vu venir et semblait lire en moi :
    
    — Tu es à moi, me dit-elle calmement alors que je m’éloignais d’elle.
    
    Je ne voulais rien entendre. Je hâtai le pas. J’avais hâte de la fuir, de quitter ce parc d’attraction, espérant sans trop y croire y laisser mon embarras.
    
    — Retourne vers ton mec et pense à moi, poupée. Tu auras honte mais tu reviendras…
    
    Alors que mes talons claquaient sur le bitume, je priais le ciel de toutes mes forces pour qu’elle ait tort… 
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