À la recherche d'un nouvel équilibre (11) - Histoires de Sexe

À la recherche d'un nouvel équilibre (11)

... laissant tout le temps pour méditer.

Jusque-là, je dois reconnaître qu’il a bien réussi son coup. Je n’ai pas eu d’autre choix que de m’abandonner complètement à lui, je souffre autant psychologiquement que physiquement (et le pire est certainement à venir avec la punition dont je ne doute pas qu’elle sera très sévère) mais, surtout, je ressens une frustration qui devient toujours plus insupportable chaque minute qui passe.

Par rapport à notre « programme », je me dis spontanément qu’il a ajouté une bonne dose non prévue d’humiliation. Mais à la réflexion, il n’en est rien. Je suis toute à lui depuis bien longtemps. Mon corps n’a aucun secret pour lui et il me connaît probablement mieux que je ne me connais. Comment être humiliée devant lui ? Je peux dire assurément qu’il cherche à faire disparaître les dernières traces de pudeur qui me restaient et d’intimité que je cherchais à préserver afin de me rapprocher toujours plus de lui, mais pas à m’humilier.

Je serais humiliée s’il me faisait subir de tels traitements devant d’autres personnes. Mais il n’en a jamais été question. Et je serais prête à parier gros qu’il n’en sera jamais question. Son amour est trop exclusif. À moins que l’évolution de notre passion… je chasse cette pensée parasite de mon esprit.

Je découvre non sans surprise que mes dernières résistances et réticences sont en train de s’évanouir. J’ai l’impression d’être sur le point de franchir un palier : il me semble que je suis désormais prête à ...

... me laisser aller à toutes ses exigences.

Comme pour me couper dans mes pensées qu’il aurait entendues et tester ces bonnes résolutions, Anthony revient peu de temps après. Il s’est entièrement déshabillé et il bande. Sans un mot, il monte sur le lit et se tient debout au-dessus de moi, en se branlant. Il présente son pied droit devant ma bouche et me demande :

— Suce-moi le gros orteil.

Encore une pratique que je lui ai toujours interdite jusque-là. Et, après son trou du cul, c’est certainement la dernière partie de son corps que je refusais d’approcher de ma bouche. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours eu une aversion pour les pieds. La simple idée ne serait-ce que de toucher les pieds de quelqu’un d’autre, même s’agissant des siens, me répugnait. Alors quant à sucer un orteil !

Mais plus maintenant. Aucun blocage ne me bride, même pas l’ombre d’un soupçon d’état d’âme. C’est comme si des verrous avaient sauté en moi, des barrières s’étaient levées, la porte d’un placard s’était ouverte en libérant une autre Laura. Une Laura impudique et délestée de ses phobies.

J’embouche son gros orteil et je me mets à le téter. Sans aucune retenue, avec envie même, bien aidée en cela par mon excitation devenue quasi-pathologique. Yeux fermés, je m’imagine que c’est sa bite que je suce avec avidité.

— Dis donc, c’est vachement bon ! Occupe-toi un peu des autres.

Je suis maintenant totalement dans le trip et je suce, lèche, aspire… tous les orteils d’Anthony ...