Latifa reprend du service
Datte: 13/05/2018,
Catégories:
f,
ff,
fff,
asie,
cadeau,
prost,
nympho,
bizarre,
amour,
fsoumise,
fdomine,
humilié(e),
vengeance,
jalousie,
dispute,
Voyeur / Exhib / Nudisme
vidéox,
pied,
Masturbation
Oral
fdanus,
jouet,
zoo,
sm,
donjon,
attache,
BDSM / Fétichisme
baillon,
yeuxbandés,
fouetfesse,
Humour
aventure,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... d’avoir à requérir un serrurier, et on y va pour fouiller son appartement, afin de recueillir un maximum d’indices.
Trois heures d’autoroute. Intarissable, tout en gardant son pied droit collé au plancher, elle me raconte ses souvenirs de flic, les bons et les mauvais côtés de ce métier qui la passionne, avec notamment une anecdote étonnante sur l’une de ses subordonnées qui enquêtait sur une histoire de harcèlement (1). Je me souviens des propos élogieux de son père à son sujet. Rivée sur la file de gauche, elle roule encore plus vite que moi ; à son approche, la lumière bleutée intime aux conducteurs l’ordre de se rabattre. Pour autant, sa conduite reste souple : on voit bien qu’elle a l’habitude. Nous contournons Paris par le sud et arrivons porte de Bagnolet. Quand nous parvenons à destination, il pleut à verse. Nos silhouettes se reflètent sur le trottoir mouillé. Élodie marche toujours très vite et sans bruit. L’air parisien est parfois étouffant, sans qu’il ait besoin de faire très chaud.
Dans l’escalier, nous rajustons nos tenues et recoiffons nos cheveux mouillés. Le moment est délicat. Ce n’est plus ma compagne du week-end qui sonne : c’est le capitaine Gaillardeau, officier de police judiciaire, qui se prépare à présenter sa carte tricolore. Julia met assez longtemps pour nous ouvrir sa porte ; il est à peine plus de neuf heures et elle dormait encore, sans doute. D’ailleurs, elle est vêtue d’une longue chemise de nuit blanche.
— Madame Julia Dupuis ?
— ...
... Oui, c’est moi, c’est pour quoi ?
À voir nos têtes, elle s’inquiète déjà. Elle a raison.
— Police ! Capitaine Gaillardeau et mon adjointe Latifa Kerchiche. Pouvons-nous entrer ? Nous avons une information importante à vous communiquer.
Nous nous asseyons sur le bord de son lit défait. L’appartement est minuscule et désordonné. Élodie regarde son interlocutrice en ne fuyant son regard à aucun moment.
— Carine Dupuis est bien votre sœur ?
— Oui, c’est ma petite sœur, murmure-t-elle en blêmissant. Il lui est arrivé quelque chose ?
— Je crains qu’elle soit décédée.
— Non ! Ce n’est pas possible ! Je l’ai eue au téléphone il y a seulement… trois jours !
Élodie sort les photos de sa poche. Un beau visage, mais déjà touché par l’aile de la mort. En voyant cette image confirmant qu’il n’y a pas d’erreur sur la personne, Julia pousse un cri suraigu, et pleure. Par réflexe, je la prends dans mes bras. Elle s’agrippe à moi et me serre fortement contre elle. La compassion est ma seconde nature. Soudain, je sens qu’elle glisse sa main sous mon corsage. Étrange comportement pour une personne endeuillée. Qu’importe : je lui permets de faire ce qu’elle veut.
— Je suis désolée, dit-elle entre deux sanglots. Une pulsion… je ne sais plus où j’en suis.
Je prends doucement ses mains dans les miennes.
— Exprimez votre émotion comme vous le sentez. Ne vous sentez pas gênée avec nous. Je suis là pour vous soutenir.
Son regard implorant, ses yeux inondés de larmes, le ...