1. Latifa reprend du service


    Datte: 13/05/2018, Catégories: f, ff, fff, asie, cadeau, prost, nympho, bizarre, amour, fsoumise, fdomine, humilié(e), vengeance, jalousie, dispute, Voyeur / Exhib / Nudisme vidéox, pied, Masturbation Oral fdanus, jouet, zoo, sm, donjon, attache, BDSM / Fétichisme baillon, yeuxbandés, fouetfesse, Humour aventure, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... son lit, sans même entrer dans les draps, épuisées, dans les bras l’une de l’autre.
    
    Le rêve interrompu de la nuit précédente reprend son cours. Me voici à nouveau dans l’immeuble des hommes exposés dans la vérité crue et bizarre de leurs corps dénudés. En premier viennent ceux atteints de priapisme : ils ne débandent pas, et comparent sans cesse entre eux les dimensions de leur phallus dont ils ont fait le centre de leur monde clos. Ils ne me font pas peur, mais leur vanité génitale est sans intérêt : passons notre chemin. Là où je me trouve n’est pas un bâtiment en hauteur, mais en profondeur : il faut descendre des marches, en sous-sol, afin de poursuivre l’exploration.
    
    Encore quelques pas et voici le niveau réservé aux obsédés sexuels, dont le trouble est intérieur. Jeunes et vieux, il en est de tous âges. Leurs fantasmes sont leurs aigles qui, sans répit et à perpétuité, enserrent leur esprit et dévorent leur foie. Ils mendient à genoux mes douceurs féminines, courbés plus bas que des chiens perdus, gémissants, les yeux exorbités, bécotant mes orteils sans craindre l’avilissement. Je les repousse à petits coups de pied, sans méchanceté, mais ils reviennent sans cesse et maintenant m’encerclent, toujours plus nombreux et plus insistants.
    
    Certains d’entre eux, tapis dans l’ombre, ont des pensées si noires qu’ils en sont devenus dangereux. Ils sont condamnés à vivre à jamais enchaînés et leurs liens sont de longs serpents noirs et venimeux qui les mordent au sexe ...
    ... érigé. Mais ce qui les torture fait en même temps leur étrange délice, et pour rien au monde ils n’accepteraient d’être libérés de leur mal, refusant l’ataraxie des médicaments que leur propose une infirmière compatissante, alors qu’ils ne voient en elle qu’un corps de femme sous la blouse, à mettre à nu et posséder. Ignorant tous ces prétendants pitoyables et grotesques, je me tourne vers elle que je ne vois que de dos. Sa silhouette et sa démarche me plaisent. Soudain elle se retourne et voici le visage de Nolwenn, au sourire effrayant. Elle tient en main une seringue à longue aiguille dont elle veut injecter le poison noir dans mes veines. Impossible de fuir : les serpents noirs me retiennent.
    
    Le téléphone posé sur la table de nuit nous réveille vers six heures du matin. Élodie décroche immédiatement.
    
    — Carine Dupuis. 25 boulevard de Sébastopol. OK. Et aussi : Julia Dupuis, 43 rue Pelleport, dans le XXème. C’est noté. Merci de t’être dérangé un dimanche matin, t’es un ange, à plus.
    — C’est son adresse et celle de sa famille ?
    — Oui, sa petite sœur. Elle vit également à Paris. Allez, ma puce, finies les galipettes : habille-toi, on fonce.
    
    Cela ne nous empêche pas de nous peloter encore dans l’ascenseur, mais je sens bien qu’elle n’a plus la tête à ça. Je repense à mes rêves hantés par mon ancienne compagne.
    
    — C’est parti, dit-elle en montant dans sa voiture. On met le gyrophare, on informe la frangine, en espérant qu’elle aura une clé à nous confier pour éviter ...
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