Latifa reprend du service
Datte: 13/05/2018,
Catégories:
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Humour
aventure,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
Il est des personnages d’histoires, pourtant imaginaires, auxquels on s’attache et que l’on peine à quitter une fois saisi le point final. Pourtant, il faut bien se séparer pour publier. Pour cette raison, et aussi pour faire plaisir à Dominique qui l’a demandé dans son commentaire, voici donc une suite du texteSolstice d’un fleuve, non prévue à l’origine et qui peut se lire indépendamment. Voici un résumé de cette histoire :La narratrice, prénommée Latifa, part à la recherche de la femme qu’elle a aimée puis quittée, Nolwenn, et qu’elle désire soudain retrouver, car elle l’aime à nouveau – cela ne s’explique pas. Ses pérégrinations ont pour cadre les bords de la Loire où les amantes ont jadis vécu ensemble. Pour le fleuve, elle éprouve attachement fort et mélancolique. Cette quête dure toute une semaine au cours de laquelle les différentes rencontres de l’héroïne avec des femmes s’avèrent torrides et finalement fructueuses, puisqu’elle retrouve son aimée au soir du dimanche. En chemin, elle fait notamment la connaissance de la capitaine de police Élodie Gaillardeau, lesbienne comme elle, qui lui révèle le passé trouble de son amour perdu.
Une vieille femme m’accueille dans un étrange immeuble où les appartements n’ont pas de porte. Ce sont de minuscules studios où des centaines d’hommes nus vivent cloîtrés, attendant je ne sais quoi, peut-être qu’on vienne s’occuper d’eux. Mon hôtesse me fait comprendre que je dispose de la liberté de papillonner d’un endroit à ...
... l’autre, au gré de mes désirs. Chaque groupe masculin possède une particularité à laquelle elle me propose de goûter. Mes préférences sexuelles portent plutôt vers les femmes, mais je suis tentée par la découverte de ce qu’on me présente comme inhabituel.
Ainsi, la première cellule est occupée par des hommes atteints de phimosis : leur gland ne décalotte pas quand ils bandent. On m’explique que le roi Louis XVI en était atteint, mais qu’il s’en accommodait, refusant de se laisser raccourcir le pénis, c’est-à-dire circoncire. Finalement, on l’a raccourci d’une manière différente. Les explications sont affichées, accompagnées de dessins anatomiques. Je ne m’attarde pas, car l’immeuble est vaste.
La salle suivante est celle des eunuques. Ils n’ont pas été mutilés, mais sont nés sans testicules, jeunes hommes incomplets, lisses, imberbes et dépourvus de désirs sexuels, ce qui ne les empêche pas, comme tout le monde, d’avoir besoin de tendresse et de câlins qu’ils recherchent auprès de personnes des deux sexes. Dans leur nudité provocante dont ils ne cachent rien, ils possèdent une sensualité fascinante, une beauté troublante, hermaphrodite, qui exacerbe en moi la soif sans fin d’étreindre.
Puis… une araignée gigantesque ! Son corps hirsute est prolongé d’une tête humaine, grimaçante, menaçante, celle de Nolwenn que j’ai quittée à nouveau, seulement un mois après l’avoir retrouvée. Elle s’approche rapidement et va me dévorer vivante entre ses longs crochets noirs. Mes jambes ...