1. Latifa reprend du service


    Datte: 13/05/2018, Catégories: f, ff, fff, asie, cadeau, prost, nympho, bizarre, amour, fsoumise, fdomine, humilié(e), vengeance, jalousie, dispute, Voyeur / Exhib / Nudisme vidéox, pied, Masturbation Oral fdanus, jouet, zoo, sm, donjon, attache, BDSM / Fétichisme baillon, yeuxbandés, fouetfesse, Humour aventure, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... haut. Il y a un petit cadeau pour toi, que je te réservais pour Noël.
    — Puisque c’est à l’avance l’heure du père Noël, je vais aussi te donner ce que je t’avais préparé. Tu attendras bien Noël pour l’ouvrir ?
    
    Elle me donne un paquet, puis sa porte se ferme définitivement. Incapable d’attendre, j’ouvre mon cadeau sur son palier. C’est un attrape-rêves, avec de véritables plumes de vautours des Cévennes, indique la notice. Il est magnifique, plein de couleurs. Un petit mot manuscrit l’accompagne : « pour toi, tendre Latifa, pour ne plus faire de cauchemars ». Je souris et m’attriste en même temps. Elle n’a décidément rien compris à ma façon de fonctionner. Pour ne plus faire de cauchemars, c’est simple : il suffit de crever, c’est radical. Mais tant que je vis, j’aime mes rêves fantastiquement effrayants, de préférence sur un mode érotique, ce qui m’excite. J’en veux encore. Ils me permettent justement de me sentir encore vivante. Je ne vais quand même pas abandonner ce bel objet devant la porte d’Élodie : je lui ai assez fait de peine pour aujourd’hui. Je vais plutôt le cacher au fin fond d’un placard, le plus loin possible du lit, pour qu’il soit hors d’état de nuire. Ou mieux, je le donnerai à l’une de mes futures conquêtes.
    
    Je pleure un bon coup dans l’ascenseur, sur dix-huit étages, avant d’enfourcher ma moto. Elle doit être en train de découvrir que son cadeau est petit par la taille, mais non par le prix, car c’est ...
    ... une bague de fiançailles avec un diamant dessus. Tiens, j’ai oublié Calinours avec son grandpriape en plastique qu’il ne quitte jamais. Qu’elle le garde et en fasse bon usage.
    
    Sur l’autoroute, je n’ai pas besoin des écouteurs de mon casque. Une chanson bretonne me trotte dans la tête depuis le départ. D’ailleurs Nolwenn Leroy, la vraie, celle qui passe à la télé, la chante aussi, alors je chantonne.
    
    Après ma peut-être cinquantième interprétation de cette chanson, avec pour seul accompagnement musical le bruit du moteur, je me sens enfin libérée de mon amour pour Élodie qui me comprimait le cœur. De joie, j’actionne les gaz à fond, faisant hurler les chevaux et patiner les roues, jusqu’à plus de 200 km/h, en plein brouillard, doublant à gauche et à droite les automobilistes et les routiers agacés.
    
    J’entends au loin la sirène des gendarmes de l’autoroute qui me poursuivent. La course s’engage. S’ils me rattrapent, ils vont faire un sort à mon permis, me saisir ma moto presque neuve et peut-être m’arrêter. Qu’importe, parce que j’ai rendu les clés de mon appartement, je n’ai plus d’argent et nulle part où dormir. Pourvu que, sous les képis, ce soient des femmes qui se laissent séduire…
    
    Tiens, si j’allais rendre visite à Julia pour voir comment elle va ?
    
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    (1) Voir le texteL’amateur de Majorettes, à paraître prochainement sur Revebebe.
    
    (2) VoirSolstice d’un fleuve 
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