1. Le poids de la solitude


    Datte: 23/11/2020, Catégories: fhhh, couplus, nympho, grossexe, grosseins, groscul, collection, amour, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme préservati, Partouze / Groupe portrait, Auteur: Alcibiade, Source: Revebebe

    ... ; en fait, elle a vu jusqu’à aujourd’hui, dans votre étude… Elle a pris une précaution, sans doute à l’insu de son mari.
    — Vous pouvez préciser ?
    — Elle a conservé l’intégralité d’une correspondance que tout le monde devait croire détruite.
    — Une correspondance secrète ? Et c’est vous qui la détenez ?
    
    L’homme montra toute l’étendue de sa calvitie en se baissant pour prendre sa serviette ; il l’ouvrit et en sortit deux consistantes liasses de papiers jaunis.
    
    — Tenez, tout est là !
    — Selon vous, cela suffira-t-il à établir l’identité de la mère d’Henriette et donc la parenté entre le défunt et votre épouse ?
    — Nous en sommes convaincus.
    — Juste une précision au cas où… Vous savez que je devrai faire expertiser le papier et l’encre ? Ensuite il faudra passer devant le tribunal.
    — Aucun problème, Maître ! Mais ce sera peut-être à huis-clos.
    — À huis-clos ?
    — Oui, ce n’est pas de la littérature enfantine !
    
    Surpris, le notaire se redressa un peu sur son siège :
    
    — Comment ça ?
    — Eh bien, je veux dire… Ce sont des lettres plutôt… explicites. Et comme à l’époque il s’est passé des choses… un peu… Vous me comprenez n’est-ce pas ?
    
    Il se tourna vers sa femme, cherchant son regard :
    
    — N’est-ce pas Béa ?
    — Hi, hi, hi ! Oui, ils étaient très coquins ! ricana l’ardente femelle, les yeux baissés, affectant une certaine gêne.
    
    Un comble, sachant la sportive qu’elle était… ! Le notaire vit soudain frissonner son maigre et pâle interlocuteur.
    
    — Excusez-moi, ...
    ... le chauffage… Après 18 heures la chaudière se règle automatiquement au minimum, et je ne suis pas tellement frileux ; je vais la réactiver manuellement ; un petit instant s’il vous plaît. ..
    
    Maître Francis Dubéda se leva pour aller manipuler le tableau électrique situé dans le couloir. Il contourna son bureau : la courte jupe droite dévoilait une prison de résille moulant l’exquise rondeur des genoux accolés et le départ des cuisses dodues. Il reçut en plein cœur une bouffée de parfum : une note fleurie, fraîche et pétulante. Il vit autre chose : sa main à elle sur son genou à lui, sa main à lui sur sa main à elle. Lorsqu’il revint s’asseoir, il ne supportait même plus l’idée du célibat.« Allons, reprends-toi mon vieux Francis, tu ne vas quand même pas tomber amoureux d’une pareille traînée ? »
    
    Instantanément il croula sous l’avalanche des reproches qu’il s’adressait à lui-même.« Et voilà ! Il suffit qu’une femme s’autorise à aimer les hommes comme elle le souhaite, aussitôt elle devient une garce ! Pas étonnant qu’elles se déguisent toutes en mères-la-vertu ! »
    
    N’en pouvant décidément plus de la violence de tant d’émotions contrastées, se sentant complètement débordé, le notaire décida de se replier derrière un écran de fumée et, pour mettre fin à l’entretien, fixa brusquement la pendule.
    
    — Je vous demande vraiment pardon ; il se fait tard et on m’attend chez moi. Laissez-moi cette littérature. Je la consulte en détail et puis je vous fais signe. Disons fin de ...
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