1. Le poids de la solitude


    Datte: 23/11/2020, Catégories: fhhh, couplus, nympho, grossexe, grosseins, groscul, collection, amour, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme préservati, Partouze / Groupe portrait, Auteur: Alcibiade, Source: Revebebe

    ... Oui mais un homme dans sa position… ce genre d’amusement semi-public… c’était bon pour la foule anonyme. Lui ne pouvait se permettre d’entacher la réputation de son étude, les gens étaient si malveillants… ! Et penser qu’il lui faudrait vieillir comme ça, en sachant qu’ailleurs, juste à côté, d’autres n’en faisaient qu’à leur tête et s’amusaient comme des petits fous !
    
    Le notaire éprouva quelques difficultés à remobiliser ses ressources intellectuelles. Toujours apparemment perdu dans ses notes, en réalité il s’interrogeait : et en ce moment, porte-t-elle une culotte, un string, ou bien son sexe respire-t-il à l’air libre entre ses cuisses douillettes, béant sous la jupe noire, chaud, humide, instantanément disponible ? Comme pour lui répondre elle s’appuya au dossier, déboutonna sa veste et décroisa ses jambes.
    
    Il prit une profonde inspiration avant de s’adresser aux époux Antoine, pendus à ses lèvres :
    
    — Soit, je comprends. Mais pour l’heure, nous sommes dans une impasse.
    
    Il sortit une feuille de l’épais dossier et, compatissant, la présenta par-dessus le bureau à madame Antoine qui approcha son buste en plissant les yeux. Le tailleur s’ouvrit sur le léger pull rose qui moulait ses seins : chair tendre immergée dans la douceur de la laine mohair, volumes extravagants.
    
    — Voyez vous-même l’acte de naissance de votre arrière-grand-mère : « Née de mère et de père inconnus. » ; pour vos affaires, ça n’est d’aucune utilité !
    
    L’homme consulta sa femme du regard, ...
    ... puis il reprit la parole, traits affaissés, voix mal assurée, mais regard étrangement vif. Maître Dubéda connaissait bien cette expression ; jour après jour il la rencontrait dans son étude : c’était celle de l’appât du gain.
    
    — Effectivement, ils s’en sont occupés et ont veillé, si je puis dire, à son confort matériel, mais on l’a manifestement écartée de toute prétention à une succession de titre ou de biens immeubles.
    — On en comprend la logique : s’agissant peut-être d’une bâtarde, le titre de comtesse, le château, ses dépendances, les terres, tout ça n’était pas pour elle.
    
    Le notaire se demanda tout à coup quel genre de châtelaine ferait Béatrice Antoine. Si jamais elle héritait du gros lot, qui sait quelle ampleur prendraient les fêtes bachiques organisées dans son parc ? Instantanément lui passa par la tête le fantasme d’un carton d’invitation.
    
    — Certes ! Mais à défaut d’un autre ayant-droit, aujourd’hui j’imaginerais bien Béatrice en légataire universelle ; y verriez-vous quelque inconvénient, Maître, ou préférez-vous que la Caisse des dépôts et consignations hérite du tout ?
    — Que nenni ! Votre démarche est parfaitement justifiée. Encore faut-il que nous ayons la preuve avérée de cette filiation. Une riche dot et une rente à vie sont, en soi, des indices favorables, mais qui ne démontrent rien d’autre qu’une forme de générosité.
    — Oh, nous avons tout ce qu’il faut pour prouver la filiation ! Et c’est grâce à Jeanne elle-même ! Je pense qu’elle voyait loin ...
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