1. Le poids de la solitude


    Datte: 23/11/2020, Catégories: fhhh, couplus, nympho, grossexe, grosseins, groscul, collection, amour, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme préservati, Partouze / Groupe portrait, Auteur: Alcibiade, Source: Revebebe

    ... assez discrète : petits cris, petits râles, petits hoquets, petits sanglots, petites plaintes, profonds soupirs. Il semblait à Max qu’elle exprimait ainsi une sorte de plaisir diffus, sans moindrement simuler. Car ses orgasmes étaient aisément repérables et elle s’était raidie à six ou huit reprises – il n’avait pas tenu le compte – la respiration en folie. Les baiseurs, bien dressés, s’étaient alors arrêtés comme un seul homme, puis à son signal l’infernale sarabande avait repris.
    
    Pourtant il y avait un bon moment déjà qu’elle ne participait plus réellement, inerte, silencieuse, se bornant à offrir son vagin au désir de retardataires débarquant en pleine forme ou à celui de quelque athlète particulièrement endurant et motivé. Du coup, un flacon de gel lubrifiant était apparu comme par enchantement. Madame Antoine était donc allée jusqu’au bout du bout ; peut-être sa tête était-elle encore en prise, mais son corps n’en pouvait plus. L’adversaire n’était pas en meilleure posture ; elle était toujours très entourée, mais les spectateurs étaient à présent nettement plus nombreux que les acteurs. Dans des positions relâchées, assis ou avachis à même le sol, ils astiquaient vaguement, par habitude, des membres en quenouille, vaincus.
    
    Ce fut son mari qui, traversant les rangs, vint la chercher. Il l’essuya tendrement, de son mieux, avec une serviette de bain qu’on lui avait passée, puis l’aida à se lever, mais elle était à bout de force et ses jambes, manifestement, ne la ...
    ... portaient plus. Alors on l’enveloppa dans un plaid puis Kader, le videur, la prit dans ses bras et suivi du mari qui rapportait la robe rouge, la transporta dans sa voiture. Exit Béatrice Antoine. Le gérant éteignit les bougies, la bacchanale était finie… jusqu’à la prochaine fois. Ce serait dans six ou huit semaines peut-être, sachant que la bacchante fréquentait aussi laSerenata, dans des conditions identiques.
    
    Cela dit, pour se faire une idée exacte de son activité, il fallait aussi compter avec les petits extras où le couple était fréquemment invité. Mais là, on se heurtait à l’obstacle de l’inévitable discrétion ressortissant à toute vie privée et on en était réduit à des conjectures émanant du bouche à oreille. Apparemment elle ne se bornait pas à se livrer en pâture à tout le monde, comme cette nuit ; ça, pour elle, ce n’était qu’un aspect des choses. Il se murmurait que dans une collectivité plus restreinte, elle savait aussi, en compagnie de son mari, s’activer dans le jeu, la subtilité et le raffinement. Comment s’entendait-elle alors, avec les femmes présentes ? Mystère…
    
    Une chose était certaine : débordante de vitalité, madame Antoine aimait s’amuser à sa manière et n’avait qu’à choisir où, quand et dans quelles conditions elle voulait qu’on la baise. Son mari, qui suivait toujours de près les opérations, veillait au grain.
    
    Le problème pour Maître Dubéda, c’est qu’il aurait donné une fortune pour assister à ces petites fêtes. Ne parlons pas d’y participer ! ...
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