1. Les ailes du papillon


    Datte: 08/10/2020, Catégories: ff, fagée, amour, Oral Auteur: Polyphème, Source: Revebebe

    ... spécial, quelqu’un qui prendrait soin de moi et qui m’aimerait comme je suis – inconditionnellement. Tu comprends ce que je veux dire ?
    — Je pense que belle comme tu es, tu as tous les hommes que tu veux, sourit Stéphanie.
    — Je ne sais pas si c’est un homme que je veux, Stéphanie, fit Corinne avec un regard gourmand.
    
    Stéphanie rougit et Corinne poursuivit en souriant :
    
    — On en a déjà parlé. Et j’ai un peu réfléchi. Je me dis que je pourrais tenter quelque chose. Dis, tu penses quoi de Karen ?
    — Karen ?
    — Oui, Karen. Tu as l’air de la connaître un peu.
    — Oui elle est sympa. Elle a largué son mec et elle est un peu déboussolée.
    — Encore une qui en a marre des mecs ! C’est pour ça qu’elle te drague ?
    
    Stéphanie baissa les yeux.
    
    — Je ne sais pas.
    — Elle te plaît ?
    — Toi aussi tu la trouves jolie, non ?
    — Très jolie…
    
    Stéphanie eut un regard étonné. Corinne lui sourit et poursuivit :
    
    — …mais moins que toi.
    
    Et elle prit la main de son amie qui baissa les yeux et ne la retira, doucement, que tardivement.
    
    — Corinne, que faisons-nous ?
    
    Corinne secoua la tête et rit un peu faussement :
    
    — Je crois que j’ai un peu trop bu. Tu me ramènes chez moi ?
    
    L’addition fut rapidement réglée. Les deux amies sortirent et prirent la voiture. Elle démarra sans plus attendre et cinq minutes plus tard, elles étaient arrivées.
    
    — Tu prends un verre ?
    — Je ne sais pas si je vais pouvoir rester. Il est tard.
    — Tu as quelque chose de prévu demain ?
    — Non, mais ...
    ... il est tard.
    — Tu es fatiguée ?
    — Oh non, mais…
    — Mais ?
    — J’ai peur que tu te méprennes sur moi.
    — Je ne te plais pas ?
    — Si, mais j’ai si peur de te décevoir. Je suis complètement inexpérimentée. Je te l’ai dit, je n’ai jamais été avec une femme.
    — Essaye.
    
    Dans l’obscurité, Corinne effleura d’abord le coin des lèvres entrouvertes d’un baiser puis se redressa et lui caressa gentiment la joue.
    
    Enfin, lentement, elle se pencha de nouveau et Stéphanie ouvrit la bouche : quand leurs lèvres se touchèrent, elles se sentirent toutes deux parcourues par un frisson électrique et délivrées du poids de leurs non-dits.
    
    Stéphanie, quelque peu décontenancée, se sentait irrésistiblement attirée mais restait aussi indécise sur la conduite à adopter que Corinne apparaissait sûre d’elle : celle-ci embrassa de nouveau ses lèvres et ses joues et ses yeux, puis sa langue enfin entra dans la bouche offerte avec confiance, et un frisson de désir les saisit toutes deux. Corinne recula et contempla le beau visage de Stéphanie : caressant ses cheveux, elle se fit tentatrice. Sa robe bâillait légèrement et Stéphanie ne pouvait détacher son regard du nylon doré qui voilait ses genoux. Corinne le remarqua et, découvrant plus largement ses jambes, lui prit la main qu’elle posa sur sa cuisse, à la lisière de son bas. Stéphanie, subjuguée, la caressa distraitement, laissant ses doigts errer sur la chair délicate, goûtant le velouté et la tiédeur de la peau – et l’humidité naissante de son ...
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