1. Les ailes du papillon


    Datte: 08/10/2020, Catégories: ff, fagée, amour, Oral Auteur: Polyphème, Source: Revebebe

    Résumé des épisodes précédents :Lors d’une randonnée solitaire, Corinne délaisse les chemins balisés et s’aventure au cœur de la forêt. Elle y découvre un endroit et deux jeunes femmes fort délurées qui l’entraînent dans un intermède hors du temps et lui révèlent ses véritables désirs.
    
    Corinne effleura la marque énigmatique sur son aine et ferma les yeux.
    
    Le souvenir de son extraordinaire aventure estivale dans les bois était si précis que malgré les incohérences – les impossibilités – matérielles, elle savait qu’elle n’avait pas rêvé. La preuve tangible était inscrite sur son aine, à la limite de sa toison pubienne, là où, dès son retour au quotidien, était apparue cette tache en forme de papillon, étonnamment précise et extraordinairement sensible.
    
    Ces filles l’avaient assurément envoûtée – et peut-être même au sens le plus magique du terme – et lui avaient révélé le fond de son cœur et ses aspirations les plus profondes. Les retrouverait-elle un jour ?
    
    De fait, sans jeter l’anathème sur l’ensemble de la part mâle de la population, peu à peu envahie d’une immense méfiance vis-à-vis des hommes, elle avait repoussé sans aménité quelques propositions qu’en d’autres temps elle n’aurait pas dédaignées et, dans le même temps, s’était mise – s’était remise – à regarder les femmes différemment : fascinée par la subtilité du plaisir qu’elle avait pris à certaines caresses, songeant à ses aventures passées, la douceur des étreintes saphiques lui paraissait mille fois ...
    ... plus désirable que la rudesse des pilonnages masculins.
    
    *
    
    Lysandra. Il ne se passait pas un jour, pas une nuit où elle ne pensait à elle et à sa compagne et elle gardait pieusement, dans un médaillon, les fines tiges des liserons qui avaient lié ses tétons et qui avaient conservé une souplesse surnaturelle. Moins léger, moins éthéré, mais tout aussi magique, elle avait également conservé le galet doré auquel elle avait régulièrement recours.
    
    Elle se convainquit aisément qu’elle devait sauter le pas mais malheureusement elle ne savait guère où trouver une compagne susceptible d’accepter ce genre de flirt. Les choses évoluèrent pourtant un jour, assez inopinément, et sans qu’elle eût prémédité quoi que ce soit : ce fut l’ouverture d’une nouvelle salle de sport qui lui en offrit l’occasion. Le concept d’un « centre de remise en forme dédié aux femmes » la séduisit d’emblée : elle s’y inscrivit donc et lia connaissance avec des femmes d’âges divers et de conditions variées, le désir la titilla mais elle n’osait pas franchir le pas.
    
    Alors vint Stéphanie.
    
    C’était une jeune femme d’une quinzaine d’années de moins qu’elle et dont elle avait fait la connaissance cinq ans plus tôt, lorsqu’elle avait repris des cours d’anglais à l’université : elles renouèrent immédiatement et bientôt devinrent aussi proches que leurs conditions le leur permettaient : Corinne, divorcée, avait encore – mais de moins en moins – ses enfants en semaine et Stéphanie, quoique résidant à Quimper, ...
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