Mon patron, cet abruti (5 / 7)
Datte: 07/09/2020,
Catégories:
vidéox,
nonéro,
policier,
Auteur: Anne Grossbahn, Source: Revebebe
... entièrement meublé et équipé de matériel informatique.
Hubert Darville pianote sur le clavier de l’ordinateur, probablement pour se connecter via internet à une autre machine. Devreux me fait asseoir sur une chaise, à côté de mon patron.
— Je vais vous montrer un bref extrait d’un excellent film dans lequel mademoiselle Lang tient le rôle principal, m’annonce Darville.
Il lance une courte séquence vidéo, extraite probablement d’un film X de mauvaise qualité, et où je peux voir, en gros plan, une femme occupée à offrir une fellation à un mâle bien membré. La nature des images me surprend bien plus que le visage de l’actrice, qui n’est autre que Cheryl ! Je m’attendais à la voir, mais pas dans ce genre de cinéma ! Quelques secondes plus tard, le visage de l’eurasienne se retrouve maculé de sperme, ainsi que sa poitrine sur laquelle l’homme achève de déverser le produit de sa jouissance.
La séquence s’arrête là, et Hubert se tourne vers moi d’un air satisfait.
— Édifiant, n’est-ce pas ? Je pourrais vous montrer d’autres extraits du film, où on voit davantage les fesses de votre collègue que son visage, mais ceci suffit amplement, je suppose…
Je suis encore trop abasourdie pour répondre. Quelque chose me turlupine, et j’essaie de réfléchir, mais je n’arrive pas à me concentrer suffisamment pour mettre un semblant d’ordre dans mes pensées.
— C’est un film amateur, bien sûr, continue Darville d’un ton badin, mais mademoiselle Lang possède des talents de ...
... professionnelle.
Il se penche vers moi, et me confie, à voix basse :
— Le problème, c’est qu’elle n’aime pas que ça se sache, alors elle essaie de me subtiliser les images que je détiens. C’est pour cela qu’elle ne vous a pas montré le contenu des clés qu’elle m’a dérobées. Car elle ne vous en a rien montré, n’est-ce pas ?
Je secoue la tête.
— Elle ne vous a même rien dit de tout ça, j’en suis sûr. Elle vous a certainement raconté une fable à mon sujet.
— Elle a parlé d’espionnage, dis-je d’une petite voix.
Darville et les deux autres éclatent de rire.
— De l’espionnage ! Rien que ça !
— Trop fort ! ricane Devreux.
Ils continuent à se tire-bouchonner pendant une bonne minute, me laissant à m’interroger sur l’absurdité totale de la situation, puis Hubert Darville finit par reprendre son sérieux.
— Alors, Marielle, trouvez-vous que ça vaille la peine de croupir dans une cave rien que pour couvrir les agissements de quelqu’un qui vous prend pour une gourde ?
— Non, concédé-je.
— Alors, ces clés USB, où sont-elles ?
Je le regarde, surprise.
— Mais, je vous l’ai dit : on les a postées.
— Vraiment ?
— Mais oui. Il vous suffit d’attendre un jour ou deux, et vous pourrez aller les chercher dans la boîte aux lettres de mademoiselle Lang !
Je le regarde, prenant mon air le plus innocent.
— Je peux m’en aller, maintenant ?
Il soupire et secoue négativement la tête.
— Mais… vous m’aviez dit… vous m’aviez promis… je pleurniche.
Il lève la main, ...