1. Mon patron, cet abruti (5 / 7)


    Datte: 07/09/2020, Catégories: vidéox, nonéro, policier, Auteur: Anne Grossbahn, Source: Revebebe

    ... On va bien voir ! annonce Darville en poussant Cheryl dans le divan.
    
    Il me regarde.
    
    — Va t’asseoir aussi, toi !
    
    J’obéis d’autant plus facilement que mes jambes flageolantes menacent de se dérober en dessous de moi.
    
    — Vous me croyez pas, mais c’est vrai. On est allées à la poste et on a acheté une enveloppe à bulles, puis on a mis les deux clés USB à l’intérieur et on a tout posté.
    
    J’ai balancé ça comme ça, parce que c’est un truc que j’ai vu dans un roman, et j’espère de tout cœur qu’il n’a pas lu le bouquin.
    
    — Quelle adresse ?
    — Les flics.
    
    Ils se mettent à rire tous les deux.
    
    — Alors là, ça m’étonnerait ! ricane Darville.
    
    Il regarde Cheryl.
    
    — C’est bien trop précieux pour expédier ça n’importe où. Tu les aurais pas plutôt envoyées à ton adresse ? Ou à celle d’une copine ?
    
    Ma collègue garde le silence.
    
    — Videz vos poches ! ordonne Darville en se redressant.
    
    Comme je tiens à mes cheveux et au bon état de mes joues, je m’exécute vite fait, imitée par ma collègue. Quelques pièces de monnaie et deux mouchoirs de poche atterrissent sur la table, pendant que Devreux nous menace de son flingue. Darville se penche alors sur nous et tâte nos vêtements.
    
    — Retirez vos sales pattes…
    
    Cheryl n’a pas le temps d’achever sa phrase, car une seconde mornifle s’abat sur son visage.
    
    — La ferme ! aboie Darville.
    
    Pauvre Cheryl ! Je n’ai même pas eu le temps de la prévenir. Hubert Darville fouille soigneusement ma collègue, dont je vois les joues ...
    ... rougies et les yeux larmoyants. Il se tourne ensuite vers moi, et je sens ses pattes se promener sur mes cuisses, mon ventre, mes seins.
    
    — T’es sacrément bien foutue, hein, toi ! me dit-il.
    
    Je serre les dents, subissant le honteux pelotage. Je pourrais ronchonner, mais je me dis instantanément qu’il vaut mieux supporter ça sans se prendre des baffes en supplément.
    
    — Rien, annonce Darville.
    — Faut bien regarder en dessous, conseille Devreux. Faudrait les mettre à poil, ce serait plus facile.
    
    Darville ricane.
    
    — C’est pas l’envie qui manque, mais c’est pas le moment. T’en fais pas. Elles perdent rien pour attendre.
    — Et maintenant ? Vous allez retourner tout l’appartement ? jette Cheryl.
    
    Les yeux de Darville se rétrécissent.
    
    — Pourquoi pas ?
    — Vous croyez que je les laisserais ici ? Quand vous êtes arrivés, on s’en allait !
    
    Elle regarde le concierge, qui regarde le patron.
    
    — C’est vrai qu’elles se barraient, concède Devreux.
    — On perd notre temps, annonce Darville. Et on a fait assez de raffut comme ça. Faut mettre les bouts avant d’attirer du monde. Surveille-les, je vais faire un brin de recherche, en vitesse.
    
    Darville retourne mon sac à main et celui de Cheryl, étalant tout sur la table du salon. Il fouille les armoires, vide les tiroirs, inspecte les penderies… Partout dans l’appartement, on entend des objets qui dégringolent. Ils vont peut-être bien finir par attirer du monde, ces enfoirés, ce qui nous arrangerait vachement !
    
    Cheryl et ...
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