1. Je t'aimerai toujours


    Datte: 24/02/2020, Catégories: fh, ffh, couplus, Transexuels pénétratio, sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... des dégénérées ? demanda ma compagne.
    — Non, justement. C’est pour ça que je parle d’unité.
    — Pour commencer, ce mot doit être banni, affirmai-je résolument, déclenchant une nouvelle ovation.
    — Et il le sera, me répondit une autre insurgée lorsque la clameur se fut éteinte. Je m’appelle Dalenne, et je ne suis pas qu’une femme, mais je me battrai à vos côtés.
    — Quelle est la situation en ville ?
    — Nous ne sommes encore que bien peu nombreuses, mais notre mouvement gagne des émules. La plupart des habitantes restent enfermées chez elles, inquiètes de voir comment évolueront les choses, mais des milliers nous suivent, issues de tous les quartiers.
    — Nous étions là hier lorsque vous êtes arrivés, poursuivit une troisième révoltée, nous étions sur les murailles lorsque vous les avez grimpées, nous étions dans les rues lorsque les surveillantes vous ont conduits ici. Et nous avons annoncé dans toute la ville votre venue et la réalisation de la prophétie.
    — Toute la soirée, nous avons fêté la prophétie, nous avons bu, chanté, dansé, il y avait un monde fou dans toutes les rues. Mais vers minuit, nous avons été dispersées par les surveillantes, qui ont voulu instaurer un couvre-feu.
    — Et d’apprendre que vous étiez retenus prisonniers a été l’étincelle qui manquait pour déclencher la révolte.
    
    Tout cela se faisait bien malgré nous, mais n’était pas pour me déplaire.
    
    — Est-ce que nous sommes en sécurité, ici ? Les surveillantes risquent de reprendre le palais, non ?
    — ...
    ... Une partie des surveillantes s’est ralliée à la cause, me répondit une autre femme. J’étais moi-même affectée à la garde du palais, et je puis vous assurer que nous contrôlons cet endroit.
    — De nombreuses surveillantes sont mortes, d’autres couvrent la fuite des Patriciennes, et celles qui restent se sont enfermées dans les fortins sur les remparts.
    — Et la prison ?
    — À Tal-Mania, nous avons délivré les dég… euh… tous les hommes et les femmes, et Beranit sera bientôt à nous.
    
    Je ne connaissais même pas cette seconde prison. Je ne connaissais presque rien de la ville, d’ailleurs. Et je ne voyais pas bien ce que toutes ces révoltées attendaient désormais de nous. Tout ce que je souhaitais, c’était de pouvoir vivre heureux avec Alys et les jumeaux. Ici ou ailleurs, peu m’importait.
    
    — Nous avons besoin de vous, de votre aide.
    
    Mais c’était trop tard. Nous ne nous appartenions plus. Si toutefois l’on s’était jamais appartenu. Nous appartenions désormais à la rébellion, nous étions ses emblèmes.
    
    — Vous devez vous adresser à la foule.
    — Pour leur dire quoi ?
    — Ce que vous avez vu, ce que vous avez vécu.
    — Avila ouvrira ses portes et le monde nous appartiendra, reprit Candice.
    — Et qui va la diriger ? Qui va gérer Avila ?
    — Les rebelles sont minoritaires. C’est aussi pour ça que nous avons besoin de vous. La moitié de la ville vous a vus arriver de l’extérieur, ils vous croiront.
    — Il vous faut surtout une autorité qu’acceptera la population. Nous sommes des…
    
    Je ...
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