Je t'aimerai toujours
Datte: 24/02/2020,
Catégories:
fh,
ffh,
couplus,
Transexuels
pénétratio,
sf,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... De l’aide ! Du secours ! Des médecins ! hurlait Candice.
— Je… je t’aime, Johan ! suffoqua Alys.
Je pleurais à chaudes larmes en la voyant si vite agoniser là, impuissant. Je me penchai pour la prendre dans mes bras.
— Alys ! Moi aussi je t’aime ! Ne m’abandonne pas, je t’en prie ! Je t’aimerai toujours !
— Prends… soin… des… enfants…
— Alys !
Mais elle avait déjà cessé de respirer. Je m’effondrai, anéanti, détruit, étouffé, hoquetant et ne parvenant même plus à pleurer tellement j’étais asphyxié de douleur et de chagrin.
***
— Voilà… Je ne me souviens de rien d’autre…
Jilon me regardait, les yeux mouillés. Alphya se leva pour me serrer dans ses bras. Elle lui ressemblait tellement…
— Votre mère a donné sa vie pour sauver la mienne…
Je soupirai en m’extirpant de mon fauteuil pour marcher jusqu’à la fenêtre. D’ici, on dominait toute la ville. C’était là qu’Alys m’avait conduit, une éternité plus tôt. Dans cette chambre où nous avions fait l’amour pour la première fois, dans le vaste appartement ...
... de Dame Heline.
— … et depuis je suis un mort-vivant…
La Patricienne, devenue seconde conseillère, nous avait hébergés, les enfants et moi. Et j’avais vécu là quinze années d’une demi-vie animée des seules étincelles de bonheur que m’offraient Alphya et Jilon à mesure qu’ils grandissaient, dans une société qui n’avait finalement que trop peu évolué, toujours étouffée sous le poids de ses traditions.
Mais même s’ils étaient encore difficilement acceptés, les hommes et les femmes, les « dégénérés », pouvaient de nouveau vivre en paix dans Avila, et c’était mon seul réconfort. Leur vie n’était pas simple, évidemment ; de parias, ils étaient devenus tolérés. Mais tous les jours où je descendais dans les bas quartiers offrir mon aide aux réfugiés des souterrains, aux pauvres hères sans refuge et sans considération, je n’avais de cesse de penser que leur vie était de nouveau rendue possible grâce au sacrifice de ma belle Alys. Et tous les jours, je pleurais en essayant de me convaincre que ça en valait la peine.
Fin