Je t'aimerai toujours
Datte: 24/02/2020,
Catégories:
fh,
ffh,
couplus,
Transexuels
pénétratio,
sf,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... en permanence devant nos portes, et il nous était défendu de sortir.
Dans une alcôve, de nombreuses tenues fastueuses toutes plus colorées les unes que les autres, qui allaient nous changer des tuniques rapiécées que nous avions rapportées du bord de mer. (Évidemment, il n’y avait rien pour les hommes, mais je me débrouillerais bien…) Et dans la somptueuse pièce de vie, une petite bibliothèque emplie de livres de formes et de tailles variées. Cela m’avait frappé en entrant : c’étaient les premiers que je voyais depuis… depuis… je ne sais plus… longtemps. Très longtemps. Au moins, nous pourrions nous occuper en lisant. J’en pris un premier et le feuilletai ; à ma grande surprise, il était manuscrit. Le second également. J’essayai de me rappeler… chez Dame Heline, pas de livre… Alys me le confirma. Lire était un privilège rare. La prison était plus que dorée, nous étions traités avec beaucoup d’égards, on nous autorisait même à lire…
Toute une journée passa sans autre visite que celles, régulières, des infirmières qui continuaient de venir prodiguer leurs soins aux jumeaux, et qui nous apportèrent également des repas, succulents. Mais elles s’avéraient peu disposées à discuter avec nous et ne répondaient pas à nos questions, même quant à l’état de santé de nos enfants. Et le soir venu, nous nous effondrâmes, épuisés de fatigue et de désespoir, retrouvant pour la première fois depuis presque deux ans le confort d’un épais et soyeux matelas.
Le lendemain matin, alors ...
... que ma compagne somnolait encore, et après m’être assuré qu’Alphya et Jilon dormaient toujours paisiblement, je retournai vers la bibliothèque, à la recherche d’un livre d’ « Histoire ». Peut-être pourrais-je découvrir le passé du peuple d’Alys… Mais rien dans les dix premiers ouvrages que je parcourus. Deux recueils de lois, un autre de recettes de cuisine, et un dernier de contes, quelques romans et une sorte de guide artistique… et le tout manuscrit, soigné, enluminé.
— Coucou.
Ma belle et tendre s’était levée ; elle me déposa un baiser, puis disparut dans la chambre des jumeaux.
— Ils sont moins chauds, me fit-elle en revenant avec les enfants dans les bras.
Alphya sourit et babilla quelques syllabes en m’apercevant. La deviner un peu mieux me fit du bien. Son frère était encore faible et peinait à ouvrir les yeux, mais Alys avait raison, il était moins fiévreux.
— Je vais voir s’ils ont faim, me dit-elle en s’installant avec eux dans une large banquette vers le fond de la grande pièce.
Je soupirai de soulagement lorsque je constatai que les enfants tétaient goulûment.
— Tu as bien dormi ? demandai-je doucement en venant m’asseoir auprès d’eux.
— Comme un ange. Et toi ?
— Oui, moi aussi. Ça faisait longtemps que je n’avais pas aussi bien dormi.
— Et si… s’il y avait du vrai dans tout ça ? Si la Patricienne avait raison ? Si les jumeaux avaient failli mourir parce qu’ils ont grandi dehors, à l’extérieur de la ville ?
— Je suis sûr que c’est faux, ...