Je t'aimerai toujours
Datte: 24/02/2020,
Catégories:
fh,
ffh,
couplus,
Transexuels
pénétratio,
sf,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... m’étais promis de ne plus utiliser ce mot avilissant. Réfléchissant pour reformuler ma phrase, je repris.
— Nous sommes différents, tout le monde le sait, et la population ne peut pas changer aussi vite. Combien parmi vos habitantes sont prêtes à nous accepter ?
— Vous êtes notre caution morale.
Alys avait deviné mes pensées et en avait suivi le cours.
— Dame Heline… murmura-t-elle.
— De quoi ?
— Dame Heline de Gofarn, confirmai-je. C’est une des Patriciennes. Peut-être la seule qui pourrait s’acquérir à votre cause.
— C’était ma maîtresse, reprit Alys. Elle a toujours été modérée. Je suis sûre qu’elle sera prête à accepter le changement.
— Et en tant que Patricienne, elle sera votre caution morale.
Candice réfléchissait. Si les rebelles parvenaient à s’allier l’une ou l’autre des conseillères, la révolte prendrait davantage de sens auprès de celles qui n’y voyaient qu’une petite émeute sans envergure.
— Et où peut-on la trouver ?
— Elle s’est enfuie avec les autres membres du Conseil.
— Nous allons les retrouver ! lança celle qui avait prétendu avoir été affectée à la garde du palais. Elles ont dû fuir vers les souterrains des jardins.
— Ramenez-les indemnes, leur cria la meneuse de la rébellion tandis que plusieurs femmes s’élançaient déjà.
***
Deux jours tout entiers passèrent. Ma compagne et moi profitâmes encore du faste de l’appartement que les révoltées nous avaient laissé occuper. Les enfants se portaient définitivement mieux. La révolte ...
... avait pris de l’ampleur, et une dizaine de femmes s’étaient arrogé la gestion d’Avila. Le peu que j’en voyais me convenait ; et Alys était même heureuse de pouvoir réfléchir aux décisions qui allaient confirmer l’avenir de la cité.
Rien n’était gagné, loin de là. La plupart des habitantes se méfiaient toujours, sceptiques quant à ce changement radical. Fallait-il qu’elles acceptent désormais les préceptes et les conseils d’êtres qu’on leur avait appris à haïr ou traiter comme inférieurs ?
Candice et les autres meneuses étaient tombées d’accord pour inviter une grande partie de la population sur le forum du palais à venir nous écouter. Ma belle rouquine et moi devrions nous adresser aux habitantes, leur conter notre aventure, leur décrire de ce qui existait au dehors, leur parler encore de la prophétie et des changements à venir. Tout ce que nous attendions, ce que nous espérions, c’était que les insurgées retrouvent et réussissent à convaincre Dame Heline ou n’importe laquelle des conseillères. Cela rassurerait la foule et donnerait du poids à nos discours et à la révolte.
Le soir du deuxième jour après la prise du palais, au moment du coucher de soleil, Alys et moi faisions quelques pas sur le parvis devant le fronton du bâtiment du conseil, savourant les couleurs changeantes de l’astre qui descendait sur l’horizon. Nous nous immobilisâmes bientôt, tournés vers le sud, cherchant du regard à franchir les lointaines montagnes.
— J’aimerais tant que nous retournions ...