Le temps suspendu
Datte: 19/01/2020,
Catégories:
ff,
jeunes,
couleurs,
poilu(e)s,
amour,
miroir,
odeurs,
Masturbation
massage,
Oral
init,
exercice,
confession,
Auteur: Coqueluche, Source: Revebebe
... magie : même pas besoin de les pousser. Je m’avance sur l’allée rectiligne, au milieu des symboles christiques, vers le rectangle staliniste de la maison.
La porte d’entrée s’ouvre, sans les trois coups du brigadier, et la jeune première s’avance sur la scène du perronVêtue de lin blanc et de probité candide. Quelle angélique apparition ! Allah-lluia ! Je processionne, en me retenant de me hâter, sur les marches qui me mènent vers l’être lumineux, et arrivée à sa hauteur, je pose délicatement mes lèvres sur les siennes, à la manière dont le pèlerin musulman embrasse la Pierre noire de la Kaaba…
Que c’est bon, la douceur sacrée de ses lèvres… !
— Tutrenkontes ? me dit-elle après un long moment passé sur le seuil de la demeure, à prolonger solennellement le baiser devenu très très mouillé. Un week-end pour nous… toutes les deux en amoureuses !
— Et plus si affinités ! rajouté-je.
Elle me sourit, radieuse. Ses jolies lèvres roses luisent de salive et de contentement. Elle ajoute en hochant une tête armée d’un rictus railleur vers moi :
— Toujours aussi élégante ! Tenue de combat kakiHerta… Même aujourd’hui !…
Je vous l’avais dit ! Sa grimace en dit long sur son sentiment à l’égard de mon apparence.
— J’avais pensé venir avec la burqa, alors te plains pas !
— Au moins, il y aurait eu, sur toi, quelque chose de féminin, soupire-t-elle. Il faut vraiment que je fasse ton éducation question élégance féminine…
— Si Mademoiselle veut bien me laisser entrer ? On ...
... va pas rester toute la journée sur le seuil, fais-je un peu froissée par ses reproches, même s’ils sont dits sur le ton de la plaisanterie.
Elle s’écarte cérémonieusement, sourire ironique plaqué sur les lèvres, pour me laisser passer et me fait même une petite révérence.
— Si votre grâce veut bien se donner la peine ! me lance-t-elle…
— Cinglée !
On avait décidé de bosser les matinées du samedi et du dimanche et de profiter de nos après-midi selon l’inspiration du moment… On s’y est mises. Le plus dur, en ce qui me concerne, c’est de mettre de côté les sournoises inspirations libidineuses que la proximité de Cassandre engendre dans mes cellules sexuelles, inspirations qui contrarient ma concentration sur les causes et les effets dupessimisme de Schopenhauer : un sujet qui a de quoi égayer ce début de week-end ! De temps en temps, il nous arrive de souffler, de nous rouler un bon vieux patin qui nous laisse pantelantes… deux ou trois fois par heure en moyenne. Et plus les minutes défilent orgueilleusement, c’est à dire, en prenant leur temps pour se donner de l’importance, plus les pulsions consécutives à ces échanges buccaux stimulent mes envies de viol. À l’approche de midi, j’ai l’impression d’avoir les entrailles retournées par le soc d’une charrue à douze socs ! Ça me donne des élancements dans le bas-ventre, genre quand t’as tes règles.
C’est herculéen, cette situation : travailler à côté d’elle, c’est comme mourir de soif sous le soleil du désert avec une ...