1. Le temps suspendu


    Datte: 19/01/2020, Catégories: ff, jeunes, couleurs, poilu(e)s, amour, miroir, odeurs, Masturbation massage, Oral init, exercice, confession, Auteur: Coqueluche, Source: Revebebe

    ... les petits problèmes féminins de la puberté, la première fois… Je n’avais pas envie d’en parler à papa. Alors j’ai fait avec les moyens du bord. Je me suis débrouillée toute seule. Comme toujours. Comme un « mec », quoi ! Je ne suis pas en train de me plaindre, là. C’est juste pour expliquer pourquoi je me désintéresse tellement de mon apparence. Je n’ai pas été habituée à me pomponner.
    
    Et cela, peut-être au grand désespoir de mon géniteur attentionné… Et si la jupe rouge, la robe de mousseline étaient des tentatives paternelles, maladroites certes, mais destinées à me faire comprendre ses inquiétudes à mon égard, des tentatives pour m’inciter à me féminiser ? Étaient-ce des signaux qu’il m’envoyait ?
    
    Quoiqu’il en soit, moi, ça m’horripilait !
    
    Sauf que désormais, il y a Cassandre. Et je me rends bien compte qu’il faut que je fasse quelque chose pour satisfaire son penchant à la coquetterie. Coquetterie contrariée chez elle par un père et une mère qui, de toute façon, lui interdiraient la moindre fantaisie trop… païenne ! Bref, on a sans doute des parents à l’envers !
    
    Et pourtant… Tenez, l’autre jour, je passe devant le magasin de lingerie féminine de la rue piétonne. J’aperçois dans la vitrine de vaporeux dessous… Toutes les filles du lycée portent des strings, sauf Cassandre, bien sûr, tenue de porter des culottes décentes façon caleçon béni et blindé, et moi, par désintérêt. J’ai eu un coup de folie : je suis entrée et j’ai acheté une parure : un string de ...
    ... dentelle blanche et le soutien-gorge transparent qui va avec. Je trouve que le blanc va bien à mon teint caramel.
    
    Mais là, dans le bus, je me rends compte que je n’étais pas très cohérente, que je mettais la charrue avant les bœufs, en quelque sorte. J’aurais sans doute dû, d’abord m’occuper du dessus avant de vouloir jouer les séductrices en dessous. Et cela d’autant plus que je n’étais nullement assurée de pouvoir m’exhiber devant ma blonde Scandinave dans cette tenue minimaliste ! Je crois que ce sont la rêverie, le fantasme, le désir qui, dans ce cas, ont pris le pas sur la raison. Comme si en préméditant la scène érotique, j’allais lui donner une chance de se réaliser !
    
    En confidence, ce matin, je la porte sous mon pantalon de fantassin en campagne, j’ai les fesses dégagées ! Mais l’étroite bande de tissu qui orne mon entrejambe, je la trouve gênante, elle se glisse un peu trop entre mes parties intimes… et je ne suis pas habituée !
    
    Arrêt bus ! Stop ! Fort Knox ! Interphone !
    
    Voix flûtée dans le petit rectangle chromé incisé de micro-persiennes sous l’œil luisant de la caméra de contrôle :
    
    — C’est toi ?
    
    Elle doit bien le voir, non ? À moins que la caméra ne soit de l’espèce déformante qui me fait une tête de Golem…
    
    — Non, c’est Al Quaïda en Armorique ! lui réponds-je, très… fanatiquement spirituelle.
    
    Grésillement, crachotement dans l’hygiaphone et déclic sec de la serrure du portail. Les deux battants couinent sur leurs gonds et s’écartent comme par ...
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