1. Vraimodo


    Datte: 28/12/2019, Catégories: fh, amour, Auteur: Guust, Source: Revebebe

    ... Beaucoup.
    
    J’entends vaguement qu’elle s’affaire, se déplaçant dans la pièce, mais la musique couvre partiellement le bruit qu’elle produit et je n’ose ni remuer, ni lui poser de question. Bientôt, je la sens toute proche de moi. Ses doigts accrochent ma veste, et je perçois le léger déplacement d’air lorsqu’elle passe derrière moi pour me l’enlever. Elle s’affaire ensuite à dénouer les lacets de mes chaussures.
    
    — Yolande, vous…
    
    Les mots ne sortent pas. Je m’apprête à lui demander : « vous voulez me déshabiller ?», mais la réponse est évidente.
    
    — Vous ne voulez pas ? demande-t-elle, à voix basse.
    
    Elle me saisit les mains, les écarte, et une seconde plus tard, se colle à moi, poussant mes doigts contre ses reins. Le contact de sa peau nue m’électrise instantanément, et un frémissement me parcourt de la tête aux pieds. Yolande se dérobe alors, et je l’aide cette fois, soulevant un à un les pieds, à m’enlever chaussures et chaussettes. Le sol est doux et tiède. Un épais tapis, moelleux, confortable.
    
    Je n’ose toucher la jeune femme tandis qu’elle dégrafe mon pantalon, déboutonne ma chemise. Bientôt, je suis en caleçon, puis complètement nu. La situation m’angoisse, façon visite médicale. Je suis mal à l’aise, sans rien voir d’une situation que je ne contrôle évidemment pas. Mon sexe doit être tout riquiqui !
    
    Yolande me touche. Ses mains sont chaudes, douces. Je les sens courir sur ma peau, des épaules aux chevilles. Il fait chaud, mais j’ai de légers frissons ...
    ... nerveux.
    
    — Détendez-vous, souffle la musicienne. Est-ce de ne rien voir qui vous rend si nerveux ? Dois-je vous ôter le bandeau ?
    — N… non.
    — Est-ce parce que je vous touche ?
    
    Je ne trouve rien à répondre, car je n’en sais rien. Cette situation me dépasse. Je dois être minable – comme d’habitude, en fait – et ça m’angoisse au plus haut point.
    
    — Ou parce que vous ne me touchez pas ?
    
    Cette question à peine posée, Yolande m’enlace doucement. Ses mains glissent autour de ma taille, puis dans mon dos, et sa nudité brûlante se colle à la mienne. Le contact de nos peaux est pour moi une sensation incroyable, inconnue.
    
    — Serrez-moi contre vous, Gaston, comme tout à l’heure.
    
    J’obtempère, posant une nouvelle fois, mais sans qu’elle les guide, les mains dans ses reins. Nous restons enlacés, immobiles, jusqu’à ce que Yolande s’écarte un peu de moi pour permettre à mon sexe de se dresser. Elle se serre alors à nouveau contre moi, en promenant ses doigts dans mon dos. Elle se cambre, ondule, pour me faire comprendre que je dois l’imiter. Debout, nous nous découvrons par le toucher, caressant les courbes de nos reins et de nos fesses, nous papouillant le dos, sans oublier de mêler nos souffles, de savourer nos lèvres, nos langues. Silencieusement, ma partenaire me guide, me fait comprendre ses souhaits, soit par des ondulations du corps, soit par des déplacements de ses propres mains.
    
    Alors qu’une minute ou deux plus tôt, je me demandais encore : « pourquoi ? Pourquoi ...