1. La lettre d'Élise...


    Datte: 15/11/2019, Catégories: fh, inconnu, vacances, strip, odeurs, pénétratio, portrait, poésie, coupfoudr, Auteur: Louise Gabriel, Source: Revebebe

    ... talons…
    
    … il engloutit pain grillé, beurre salé et confiture maison, accompagnés d’un grand café, sous le regard de sa logeuse. Elle avait l’allure bien pimpante, ce matin-là, Madame Madeleine ; sans doute les quelques rayons de soleil l’avaient décidée à plus de légèreté, il lui fallait le reconnaître. Même s’il n’était pas a priori sensible aux femmes rondelettes, elle était très agréable à regarder, dans sa robe fleurie un peu désuète. Son décolleté découvrant la rondeur de ses seins, le velouté de sa peau laiteuse, la finesse de sa taille accentuant le rebondi de ses fesses comprimées par le tissu, à ces heures matinales elle disait la douceur de la chair généreuse, l’agréable souvenir de draps défaits, encore chauds après une nuit d’amour.
    
    Le claquement d’une porte le sortit de sa courte rêverie sur les savoureuses formes. Finalement, pas désagréables, de telles pensées, pour commencer la journée.
    
    Il se leva, empoigna son sac à dos, posa les clés de sa chambre, se pencha sur le comptoir de l’entrée et lança vers l’office…
    
    – Merci pour ce délicieux petit déjeuner, je pars pour toute la journée, je ne serai de retour que très tard…
    
    Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, elle sortit dans le tourbillon des portes battantes.
    
    – Très bien, dois-je prévoir votre dîner pour le retour ?
    
    – Non, ce ne sera pas nécessaire. Allez, je file, il fait un soleil magnifique, passez une bonne journée.
    
    Elle lui répondit, avec un soupçon de regret dans le ...
    ... regard :
    
    – Vous aussi, et profitez bien de ce beau temps. À ce soir, Monsieur Olivier.
    
    Dehors, le vent le surprit ; une grande rafale lui fouetta le visage pour finir de le réveiller tout à fait. Il partit d’un bon pas sur le chemin des falaises. Il prit son appareil photo et le mit autour de son cou, pour l’avoir sous la main au cas où. Il fit quelques clichés des mouettes plongeant vers les vagues, bien plus tranquilles aujourd’hui. Il était bien rare de les immortaliser dans un ciel d’un bleu aussi pur.
    
    Il avait dans l’esprit de retrouver une petite crique dont il se souvenait parfaitement, seul le chemin d’accès lui était sorti de la mémoire. Il arpentait le sentier, cherchant des yeux une trouée qui annoncerait le début d’un parcours descendant vers l’océan. Il lui sembla que cela pouvait être là, l’herbe couchée décrivait un début de sente. Il l’emprunta, l’herbe encore un peu glissante ne facilitait pas la descente. Bientôt le sol se transforma en petits cailloux de calcaire tout aussi traîtres. Il se rappela qu’il avait mis pas mal de temps pour atteindre la minuscule baie.
    
    Après quelques glissades, il se retrouva les pieds sur un sol plus stable, enfin sur la plage, un mélange de galets de toutes tailles, rangés de manière aléatoire au gré du mouvement des marées. Il fut rassuré et heureux, il l’avait retrouvé, c’était bien là. La mer plus calme aujourd’hui laissait une bande de terre assez importante. Il posa son sac, son appareil photo et prit le temps de ...
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