La lettre d'Élise...
Datte: 15/11/2019,
Catégories:
fh,
inconnu,
vacances,
strip,
odeurs,
pénétratio,
portrait,
poésie,
coupfoudr,
Auteur: Louise Gabriel, Source: Revebebe
... paupières, elle sentait physiquement leur mouvement de recul, il y avait toujours cet étonnement mêlé d’effroi dans leurs yeux. Lui resta plus maître de lui-même, ni ses yeux, ni son corps ne bronchèrent.
– Désolée, il faut que je la quitte maintenant, j’ai beaucoup marché aujourd’hui, et l’endroit est douloureux…
Pour toute réponse, il planta son regard dans le sien, métallique. Il avait dans les yeux cette lueur si particulière. Elle savait qu’il ne se sauverait pas. Il s’approcha calmement – lui aussi se faisait exaspérant de lenteur –, il posa ses mains sur ses cuisses, ses mains solides, si parfaitement manucurées, il imprima un peu plus solidement ses doigts dans leur chair musclée, les écarta encore un peu, enfouit sa tête dans l’antre réchauffé, se muant serpent, la langue volubile se glissant dans sa fente humide. Il la fit soupirer, se tendre encore vers sa bouche convoitée, elle ne résistait pas à ces saveurs-là, son sexe dévoré, débordé d’envie, son bassin valsait sur la pointe de sa langue. Il la glissait toujours plus avant, se régalant des sécrétions du désir, ses mains pétrissant sans fin le rebondi de son fessier. Il se fit pervers, l’abandonna, quitta l’antre bouillant, reparti se promener, sur la peau si douce de l’intérieur du haut des jambes. Il vint se repaître de ses odeurs, son nez planté au creux de son nombril, remontant de temps ...
... à autre jusqu’à la rondeur de sa poitrine.
Quand il enfonça ses doigts dans son sexe dégoulinant, elle émit un feulement rauque, ce chant de femelle dans le plaisir ; il bandait comme un damné, sentant les contractions de sa vulve sur ses mains. Bon sang, c’est vrai, elle lui susurrait, elle lui hurlait une bien belle musique. Lorsqu’elle le prit à bras le corps, les cuisses grandement ouvertes, le sexe béant, qu’elle voulut sentir tout le poids de son corps sur le sien, il enfonça sa tige raide d’envie déraisonnée avec une lenteur calculée, millimètre par millimètre, profitant de la plus infime sensation, roulant entre son pouce et son index son clitoris turgescent.
De cette langueur méticuleuse prit naissance une valse enfiévrée, et de concert leurs bassins se percutaient dans un même rythme jusqu’à ce que leurs corps exultent, qu’ils giclent, qu’ils mouillent, qu’ils dégoulinent, que jaillissent leur plaisir, leurs mutuelles jouissances partagées. Il s’affala sur elle, imprima la totalité de son buste sur le sien, leurs respirations accélérées poursuivaient leurs courses de cheval emballé.
Puis arriva la paix du corps et de l’esprit. Ils s’endormirent dans la senteur de leur transpirations mélangées, leurs peaux agglomérées ne faisant plus qu’une, son visage noyé dans son épaisse chevelure brune.
Qu’elle était belle, la violoncelliste unijambiste !