Petit goût de "Revenez-y" - Histoires de Sexe

Petit goût de "Revenez-y"

... un zombie. Évidemment, Adèle n’est pas à la maison. Cela me laisse le temps de reprendre mes esprits. J’ai quitté une orgie, je retrouve le lieu de vie de notre couple sans histoire, enfin presque, si on met de côté le jour de l’an et avant.

Par SMS, elle m’annonce un retour tardif.

Manifestement, elle aussi a besoin de temps avant de me retrouver, même si je ne suis pas censé savoir.

Je fais semblant de dormir alors qu’elle vient se coucher.

Demain il fera jour.

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Il fait jour. Elle dort encore. Son orgie l’a fatiguée! La salo…

« Non, Alain, pas comme cela. À chaud, à la rigueur, tu peux l’appeler salope. Mais pas comme cela. Elle est ta femme et, après tout, elle n’a pas fait pire que toi… N’est-ce pas Alice ? »

En sortant de la douche, elle est debout.

— Bonjour, mon chéri.
— Bonjour, bien dormi ? Tu avais l’air fatiguée. Trop de travail avec tous ces déplacements.

Je ne peux pas m’empêcher de faire le mari que je ne suis pas. Un mari qui n’apprécie pas que sa femme travaille et réussisse. Ce n’est pas moi! Mais c’est évidemment une sorte de façon tordue de la culpabiliser pour ce qu’elle a fait hier.

Mais elle ne relève pas le reproche caché. Elle vient m’embrasser. Elle est nue. Moi aussi. Elle respire comme si elle s’imprégnait de mon odeur.

— Toujours le même gel douche ?
— Le même depuis notre voyage en Italie. Pourquoi ? Tu sais bien on l’a acheté ensemble.
— J’aime bien. Pas trop fort. Qui ne remplit ...

... pas l’espace pour incommoder les autres. Très typé. Qui laisse une empreinte qui dure longtemps.

Je m’étonne de cette remarque. Ce n’est pas nouveau.

Elle me fixe dans les yeux.

— Je reconnaîtrais ton parfum dans n’importe qu’elle circonstance.

La façon dont elle le dit ! Ce sourire moqueur ! Je dois avoir l’air sidéré qu’elle ajoute :

— Je crois qu’il faut qu’on se parle.

J’essaie encore de faire l’innocent.

— De quoi ?
— Que tu as continué avec Sandrine et Pierre.

Boum. Et voilà! Je le pressentais. D’une certaine façon cela explique pourquoi elle…

— Ah !!
— Que moi aussi j’ai goûté à leurs manigances.

Aveu. Égalité.

— Ah !
— Je sais que c’était toi, hier !
— Ah !
— Moi aussi, j’ai été derrière le miroir. Je parle de l’autre côté. De celui où on regarde.
— Oh !
— J’y étais jeudi soir.
— Quoi ? Tu…

Je m’étrangle d’apprendre que… Je revis tout dans un flash aveuglant… Ainsi elle a vu… Oh, les salauds c’est encore pire que je pensais. Je ne sais quoi dire sinon un :

— J’ai honte. Excuse-moi.
— Je ne t’excuse pas.

Son ton change.

— Voyons chérie, toi aussi.

Merde elle oublie qu’elle vient de se faire tringler par deux mecs. Elle comprend.

— Peut-être, mais ce que je vois, c’est que tu ne m’as pas fait confiance.
— Je sais. Mais…
— Rien à faire, tu me prends encore pour une gamine.
— Gamine ! Gamine ! Je pourrais changer d’avis, après hier.
— Il serait temps.
— Au fait, tu m’as tout de suite reconnu ?
— Non, c’est ...