Une illusion parfaite par Christine François-Kirsch
Datte: 27/08/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les femmes,
Auteur: Mia-michael, Source: Hds
... fois, pour se remettre ensemble, sur des promesses de vie commune qu'ils ne tiendraient ni l'un ni l'autre. Ça lui allait très bien, car il aimait, non pas la conquête, mais la reconquête de sa femme. Une fois acquise, il s'en désintéressait. Mais il savait que cette fois-ci, les choses étaient différentes. Car j'étais entrée dans la vie de sa femme et Francesca avait changé.
Il nous avait déjà épiées, quand nous étions toutes les deux. Francesca riait de mes bêtises lors de nos dîners communs. Elle me dévorait des yeux. Je lui parlais à voix basse ; quand on voulait que quelqu'un vous écoute attentivement, il fallait parler tout bas. Elle se raidissait quand lui, son mari, l'étreignait devant moi. Francesca demandait mon avis. Francesca me citait. Francesca était jalouse quand je lui parlais d'autres amies à moi. Et lui le percevait. Et essayait de jouer de ça :
— Mais comment, Ilaria, tu as d'autres copines que ma femme ?
— Mais oui, j'en ai des blondes, une rouquine aussi. Et même des brunes ! Mais Francesca est ma brune préférée. Et elle le sait.
Francesca rougissait alors, et il le voyait. A l'intérieur de lui, ça le rendait fou de rage. Il en tremblait presque et devenait alors maladroit, sous mon regard scrutateur. Je me moquais de lui quand il renversait sa tasse de café ou se tâchait. Il savait que je m'amusais de ...
... lui et il ne le supportait pas. Mais comment sa femme pouvait-elle s'être entichée de cette nana, cette espèce de pseudo artiste dont on ne savait jamais vraiment ce qu'elle pense. Voilà à peu près ce qu'il devait se dire.
Et le pire, pour lui je crois, c'était Davide, qui faisait allusion sur allusion, devant lui, sur notre amitié à Francesca et à moi. Davide aussi jouait de lui, quand il disait à Francesca :
— Mais enfin, tu sais bien qu'il est écrit que tu partiras en week-end avec Ilaria.
Et Francesca lui répondait, rougissant encore davantage :
— Oui, je le sais, mais je sais aussi ce qu'il risque d'arriver, et je ne suis pas prête à ça.
Et Davide insistait, encouragé par mon regard rieur :
— C'est reculer pour mieux sauter, si tu m'autorises l'expression
.Et lui, ça l'énervait et posait la question bête :
— Mais qu'est-ce qui risque d'arriver enfin, si vous partez ensemble ?
Et la réponse de Francesca, cruelle, tombait :
— Laisse tomber, tu peux pas comprendre. C'est un joke entre Ilaria et moi.
Il quittait alors la table et partait regarder la télé. Francesca soupirait, contente d'avoir gagné quelques minutes de paix avec moi. Sans lui. Pour toutes ces raisons, Davide m'avait enjointe de ne plus accepter de dîner tous ensemble."
A suivre.
Pour joindre l'auteure : christinefrancoiskirsch@yahoo.fr