Les nuits de Paris
Datte: 23/08/2019,
Catégories:
fh,
ff,
2couples,
intermast,
Oral
pénétratio,
Auteur: Zahi, Source: Revebebe
... suis assise mais il y a tellement de monde, trop de monde à côté de moi, devant, derrière, assis et debout. Il y en a qui jacassent, d’autres qui sont silencieux et qui se regardent avec des yeux vides. Parmi eux il y a des vieux qui fument, des femmes enceintes qui geignent et des enfants qui crient. Et il n’y a qu’une porte dans un coin au fond de la salle. Elle est fermée, et tout le monde la regarde. À côté de la porte, il y a un petit homme assis devant une petite table. Il a l’air de s’ennuyer et il s’occupe en pourchassant les mouches avec un éventail. Tout le monde regarde la porte et regarde le petit bonhomme, mais personne ne lui parle. Puis, à un moment, on entend un grincement ; le petit homme à côté de la porte se met debout, et la poignée de la porte se met à bouger.
Là, elle s’était arrêtée de parler pour prendre une grande bouffée de sa cigarette.
— Et alors ?
— C’est tout. Après, je ne sais plus. Ou bien le rêve s’arrête, ou bien je ne me rappelle plus. C’est bizarre.
— C’est la porte du bonheur, certainement !
— Ou du malheur ; je ne sais pas.
— Arrête d’être pessimiste, je lui avais dit en lui pinçant un mamelon.
— Jure-moi que tu ne me quitteras jamais.
— Je te le jure.
J’étais à moitié sérieux. À l’époque, je n’étais pas encore sûr de mes sentiments envers elle, et il se pouvait que mes réponses élusives tombent sur elle avec une certaine cruauté.
— Il faut qu’on y aille, me dit Ali, m’enlevant du coup à mes souvenirs.
Nous sortons de ...
... la cité et nous longeons la route qui mène au lac. C’est l’heure à laquelle les rues sont vides, tout le monde fait sa sieste, la mosquée d’à côté appelle à la prière de l’après-midi. Arrivés au bord du lac, nous sommes accueillis par un joli envol de mouettes grises. Dans le café, nous trouvons la femme de Si Zoubir qui nous fait aussitôt signe de nous dépêcher.
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Deux semaines s’étaient déjà écoulées depuis que j’avais commencé à préparer les narguilés au salon « Les nuits de Paris ». Deux semaines fades, sans substance, où rien de particulier ne s’était passé. Salma ne m’avait fait aucun signe, et de mon côté j’avais renoncé à l’appeler toutes les heures. D’ailleurs, cela fait une semaine entière que je ne l’ai pas rappelée. Mieux encore : depuis quelques jours, je ne pense plus à elle qu’à des moments très vagues. Il y a certainement quelque chose qui a changé en mon for intérieur, mais je suis incapable de dire avec précision de quoi il s’agit. Il faut avouer que le narguilé me prend tout mon temps disponible. Dès que je commence à seize heures, je nettoie les appareils, récure la partie argentée, puis j’attends les commandes d’Ali et des autres serveurs. J’ai une vingtaine de parfums avec des qualités différentes, et à chaque fois je dois charger l’appareil de tabac, mettre les braises et essayer le narguilé jusqu’à ce que la circulation de la fumée y soit bien fluide. Cela me fait des journées presque pleines jusqu’à minuit passé ; rarement le flux ...