1. Les nuits de Paris


    Datte: 23/08/2019, Catégories: fh, ff, 2couples, intermast, Oral pénétratio, Auteur: Zahi, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent :En sortant après trois ans de prison, je n’ai que deux idées en tête : revoir ma copine, et retrouver celui qui m’a envoyé en taule. Mais les deux ont mystérieusement disparu. À l’appartement où habitait Salma, je trouve Fatma qui me permet de crécher chez elle. Après quelques jours à s’observer, nous finissons par faire l’amour.
    
    Quand j’arrive au Café de la Jeunesse, je me précipite à l’intérieur et me dirige au bar. Il est deux heures de l’après-midi ; dehors, le soleil s’abat avec fureur sur le quartier de l’espoir. La route et les murs réverbèrent sous une onde de chaleur. La circulation est chaotique, les klaxons des automobiles se mêlent aux injures des conducteurs excédés, aux cris des passants désabusés, et les gendarmes du carrefour, censés mettre un peu d’ordre sur la chaussée, fument en transpirant sous un abri de fortune. En me voyant arriver vers lui, Boukthir, le serveur, m’accueille avec un sourire qui dévoile deux dents cassées. Ses yeux creusés dans les rides de sa peau sont rouges et à moitié ouverts, comme des vestiges de sa soirée arrosée de la veille. Depuis que je l’ai connu, je lui ai conféré, sans vraiment lui demander son avis, le statut de confident.
    
    Il me sert un verre d’eau fraîche ; je le bois puis je sors une cigarette. Il me tend un briquet allumé en me disant qu’il vient de me trouver un bon boulot.
    
    Étonné, j’exige plus de précisions.
    
    — Un vieil ami est venu me voir à midi, tu comprends, il connaît un ...
    ... homme d’affaires très connu, un homme très riche, tu comprends ? me dit-il.
    
    Il marque un petit arrêt et allume une cigarette.
    
    — Il cherche des serveurs pour un nouveau salon de thé hyper branché au bord du lac de Tunis, poursuit-il en inhalant de la fumée ; je lui ai parlé de toi.
    — Et alors ? lui dis-je pendant qu’il crache sur moi un nuage de fumée.
    — Il a appelé Si Zoubir – le mec très riche – par téléphone, si bien que ce dernier souhaite te voir demain à midi pile.
    — Où ?
    — Au salon de thé ; il s’appelle« Les nuits de Paris », il vient d’ouvrir.
    
    Nous demeurons silencieux pendant quelques minutes dans une chaleur suffocante. Boukthir achève sa cigarette en me regardant, alors que je réfléchis sur la proposition, sans avoir vraiment une intention définie. S’il est vrai que je cherchais du travail depuis quelques jours, il est aussi vrai que je ne souhaitais pas en trouver aussitôt. J’ai encore besoin de profiter de ma liberté.
    
    — Pourquoi tu ne vas pas toi-même ? dis-je à Boukthir.
    — Moi ? Tu rigoles ! Avec mes dents noires, il ne m’acceptera jamais, tu comprends. C’est un coin branché, tu comprends, un truc pour riches, il n’y a que des gens beaux et bien sapés, tu comprends, les serveurs et les serveuses sont triés sur le volet, je ne fais pas l’affaire, tu… dit-il en gonflant ses poumons de tabac.
    — Et moi, tu penses que je vais lui convenir ?
    — Oh, sans doute ; tout le monde n’a pas eu droit aux mêmes avantages que toi, tu comprends, ne te sous-estime ...
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