Morris Garage
Datte: 22/12/2024,
Catégories:
fh,
hplusag,
inconnu,
campagne,
revede,
intermast,
Oral
pénétratio,
fsodo,
occasion,
Auteur: Landeline-Rose Redinger, Source: Revebebe
... de campagne sont peu fréquentées. De ma main libre, j’apaise les soubresauts de mon corps.
Connaissez-vous l’art naturel d’une forêt qui s’incline sur une petite route sinueuse ? La voyez-vous, cette petite brise chaude qui fait frissonner le feuillage ? Et ces odeurs, ces parfums de chèvrefeuille, de roses, enfin, l’indéfinissable senteur des mélanges. Humez-la et dites-moi que vous comprenez mon bonheur.
Et pour qui serait d’imagination fertile, eh bien, regardez-moi, je suis de ce paysage, je suis une photographie, un plan séquence, une carte postale, mais aucun appareil, aucune technique ne me prend. Non.
Je suis heureuse d’avancer au rythme modéré des voyageurs apaisés. Je suis dans le temps d’une vacance aux charmes émollients. Pour que géographiquement l’on me situe, je me trouve au delta de la Sologne, à quelques encablures du Gâtinais.
Si au temps d’avant ma convalescence, j’avais connu des soirées lucratives en Sologne, non, ce n’était ni pour l’amour des vastes forêts ni pour les grandes chasses à courre. Mais justement pour le lucre.
Aujourd’hui est une autre cause. Aujourd’hui est une renaissance et pour cela mon bien-être se doit d’être contagieux.
Je ne suis pas vénale, mais chaudement amicale. Je m’étais garée sur le bas-côté, une gorgée d’eau récompensait grandement l’effort fourni pour calmer les exigences de mon corps.
Y avait-il âme qui vive ici ? Il ne semblait pas. Les insectes crissaient des mandibules, les oiseaux chantonnaient, ...
... au loin, ronflait un moteur. Mais le monde semblait faire une pause.
Je pensais à Marc à son affolement. Je le voyais tournicoter en tous sens, échafaudant des scénarios insensés, cuisinant Albane, tout comme si Albane pouvait savoir. Et cette décontenance de mon chéri me faisait sourire. J’aimais savoir que je manquais à quelqu’un qui ne me manquait pas. Jubilatoire. Pervers et jubilatoire. Je repris la petite route en sous-bois, longeant un lac et une vaste propriété où des dizaines de chiens de chasse à courre tournoyaient. Leurs aboiements emplissaient l’espace. Puis revint le silence de la forêt et bientôt la vallée. D’où j’étais, je surplombais le village, et en retrait ce qui me semblait être la scierie. Je fis les quelques kilomètres qui m’en séparaient, avec une forme de palpitation qui amplifiait les battements de ma poitrine, tout comme si une épreuve m’attendait. Mais par nature l’inconnu est une forme d’épreuve.
Vous imaginez que bien entendu, je ne connais rien de ce monde-là. Qu’entends-je donc des grumes, des essences, chêne et charme et autres bois rares ? Elle n’y entrave que dalle, diront les rustres du métier. D’autres riront bien ; et si peu que ma recherche Wikipédia s’entremêle et m’échappe, on se gaussera.
Eh bien oui ! Ce monde m’est parfaitement inconnu. Jamais rien vu du bois, sinon les meubles de style de la demeure ostentatoire de Mamy, la mère de Marc. Et pour tout vous dire, je céderais bien deux commodes régence pour une paire dehigh ...