1. Morris Garage


    Datte: 22/12/2024, Catégories: fh, hplusag, inconnu, campagne, revede, intermast, Oral pénétratio, fsodo, occasion, Auteur: Landeline-Rose Redinger, Source: Revebebe

    Résumé de l'épisode précédent :
    
    Landeline avait un rendez-vous dans une structure architecturale…
    
    Vous le savez, je suis altruiste. J’ai à cœur de faire le bien autour de moi. De faire le bonheur des autres. L’altérité est mon domaine de prédilection.
    
    J’étais alors à peine remise de l’épuisement qui m’avait écharpé au sortir de l’hiver. Celui-ci avait été rude, j’avais quelque peu malmené mon corps. Le médecin de famille avait diagnostiqué une fatigue intense. Un complet relâchement musculaire, une asthénie qui promettait de me laisser un long moment clouée au lit ou affalée dans le canapé. Ma vie se réduisait à l’espace du vaste appartement de Marc, et certain jour aller de la chambre au salon me semblait une épreuve à passer.
    
    Parfois, pour me distraire, je suivais les joggers qui tournicotaient dans le parc Citroën, en contrebas de la baie vitrée de notre appartement.
    
    De retour, Marc me choyait, me bichonnait et demeurait peiné de ce si grand abattement qui me donnait l’allure d’un pantin, d’une chiffe molle. Il avait, sans me le dire, des angoisses quant à l’origine de cette maladie qui ne donnait pas son nom. Avais-je fait une mammographie, un examen gynécologique, cherché un quelconque héritage génétique ? Une asthénie foudroyante – voilà ce que je répondais –, et Marc rasséréné, pouponnait, cuisinait, faisait livrer les mets diététiques du meilleur traiteur de Paris.
    
    Parfois rêvant aux jours d’avant, Marc me voyait afficher un sourire qui semblait ...
    ... se perdre dans mon regard échappé.
    
    Décemment, pouvais-je tout de go lui dire les longues nuits où mon corps s’était brinquebalé de mains en mains, de doigt en doigt ? Pouvais-je sans le blesser à mort lui laisser à voir tous ces hommes qui avaient heurté leur sexe dans ma bouche, qui s’étaient épanché dans mes orifices ? Non, car on peut tuer un homme avec des mots, avec des images. Alorsin fine, je prenais cette convalescence à la fois comme le prix à payer, comme une grande chance et un bonheur discret tapi quelque part entre le plexus solaire et le bas-ventre. En vérité, j’étais dans une forme de retraite monastique.
    
    J’avais éclusé les romans et essais réservés aux soirées d’hiver, aussi visionné tant et tant de DVD que ma culture cinéphilique avait centuplé.
    
    Les jours où Marc partait en déplacement professionnel, je sortais la filmographie un peu surannée de Gérard Kikoïne, et me plaisais à trouver du charme à ses longs métrages un peu kitch qui, dans les milieux autorisés, avaient maintenant le vent en poupe. Marc n’était pas un homme kitch, Marc ne portait pas un intérêt supérieur aux choses du sexe, une valeur primordiale. Il n’en était pas de même pour moi, et si j’en payais de retour, le monde interlope était bien ce que j’élevais pour moi-même au rang d’art majeur. J’étais culturellement marquée par la frivolité et intrinsèquement, de la cuisine à l’architecture en passant par l’activité sportive, je ne pouvais pas dissocier la sensualité, l’érotisme et la ...
«1234...13»