1. Semaine 1


    Datte: 17/11/2024, Catégories: fagée, bizarre, forêt, campagne, collection, Oral journal, occasion, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... tu ne viens pas, je trouverai bien un gros lourd de paysan pour m’accompagner.
    
    Voilà encore un truc à ruminer pendant deux jours. Comment s’étonner après ça que je passe deux heures à écrire ce compte-rendu avant de m’endormir ? Est-ce que j’ai envie de sortir avec Sidonie ? Ce qui revient à demander : est-ce que j’ai envie de coucher avec Sidonie ? Bien sûr que oui, elle a beau être trop grosse, je suis sûr qu’au lit c’est une affaire. Mais si tout le village est là et qu’on se bécote pendant la séance, je peux dire adieu à toutes les autres histoires possibles, et je sens que je n’ai pas encore tout vu.
    
    Je rentrais dans ces dispositions d’esprit quand en passant dans le couloir avant de monter dans ma chambre, j’ai entendu pleurer au salon. J’ai poussé la porte qui n’était pas fermée, la pièce était dans le noir, juste éclairée par le lampadaire dans la rue. Je m’avançais légèrement.
    
    — Mme Dolignon, c’est vous ? demandai-je à la cantonade.
    
    Elle était bien sûr dans le grand fauteuil. Elle se leva pour se signaler, sans cesser de sangloter.
    
    — Oh madame ! Mais il ne faut pas rester comme ça dans le noir.
    
    Alors elle sanglota encore plus fort et se jeta littéralement sur moi, trois pas et nous étions collés l’un à l’autre, sa tête contre mon épaule et ses bras autour de mon cou. Je sentais ses larmes qui mouillaient ma peau à travers le tee-shirt, ses seins contre mon ventre et son ventre brûlant contre mon sexe, chaude et collée comme une patelle sur un ...
    ... rocher. Je laissais mes mains en l’air dans un premier temps, ne sachant qu’en faire, puis je les posai sur son dos, ce qui la poussa à se coller encore plus contre moi. J’essayais de la consoler, disais les banalités les plus mièvres, lui caressais le dos puis, manquant d’inspiration, je ne dis plus rien, attendant qu’elle se calme. Mon épaule était trempée mais au bout d’un moment, elle cessa presque de pleurer, sans s’écarter de moi d’un millimètre.
    
    Avec sa chaleur contre moi, je bandais et pensais qu’elle s’en rendait compte, ce qui m’excitait encore plus et en même temps, j’avais honte parce qu’elle avait l’âge de ma mère. Ma main descendit machinalement sur sa fesse(si, si, machinalement, sans y penser, c’est curieux tout de même ce qu’on peut faire quand on est troublé) et j’eus dans la main une petite fesse molle, une simple boule de pâte à pain à pétrir. Dès que je m’en rendis compte, j’arrêtai aussitôt, paniqué à l’idée de sa réaction mais elle n’en eut aucune, comme si rien ne s’était passé. Pour reprendre une contenance, je lui proposai de venir boire une tisane à la cuisine et elle me suivit sagement, sans aucune remarque sur ce qui venait de se passer. Dans la cuisine, je m’activai tandis qu’elle se mouchait et s’asseyait sur une chaise. Elle portait une petite robe d’été fleurie toute simple et elle avait un gros nez que je n’avais jamais remarqué, sans doute que la crise de larmes y était pour quelque chose.
    
    — Vous savez, dis-je en prenant des tasses sur une ...
«12...789...24»