1. Semaine 1


    Datte: 17/11/2024, Catégories: fagée, bizarre, forêt, campagne, collection, Oral journal, occasion, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... la courbure de son postérieur, ses vertèbres bien alignées, son cou de cygne. Je me demandais si elle voulait vraiment que je remonte la fermeture éclair ou si elle s’attendait à ce que je passe mes mains entre la robe et sa peau, pour lui attraper les seins ou mettre une main dans sa culotte.
    
    J’en étais là de cette hésitation quand on entendit une porte s’ouvrir et se refermer, et Franck s’exclamer de sa voix d’imbécile qu’il était rentré. Affolement de la dame, je ne dis rien de ma panique personnelle, la certitude que mon cœur allait lâcher. « La fenêtre, la fenêtre », souffla-t-elle en me poussant comme un paquet encombrant à travers la chambre.
    
    Je finis par comprendre, ouvris la croisée et sautai au-dehors. Voilà pourquoi il faut toujours préférer les maisons de plain-pied à celles qui ont un étage. Je récupérai mon vélo que j’avais laissé un peu plus loin et filai tel le vent sans me soucier de la direction.
    
    Mais j’ai repris mes esprits, oublié cette pauvre femme et son odieux mari, ou ce pauvre homme et son odieuse femme, je ne savais pas quoi en penser et j’ai pris la direction des épinettes. La côte était toujours aussi raide. Je m’arrêtais avant la ferme pour reprendre mon souffle. Encore une fois, je n’avais aucun courrier à distribuer.
    
    Mme Lovinas m’ouvrit la porte et fit un grand sourire quand elle vit que c’était moi. Au moins, je plaisais à la mère.
    
    — Bonjour, Madame Lovinas, je n’ai aucun courrier aujourd’hui. Je suis ici à titre personnel. Il ...
    ... y a une séance de cinéma à la salle des fêtes ce soir et je voulais savoir si votre fille aurait envie d’y aller avec moi. En fait, je ne connais personne et cela m’intimide un peu.
    — Mais c’est merveilleux ! Une excellente idée, jeune homme ! J’appelle tout de suite Mathilde pour que vous vous mettiez d’accord.
    
    Elle alla jusqu’au bas de l’escalier et appela d’une voix forte :
    
    — Mathilde ! Tu peux descendre s’il te plaît ?
    — Non ! Ça ne me plaît pas ! fut la réponse qui nous parvint aussitôt de l’étage. J’ai vu par la fenêtre le facteur arriver et il est hors de question que tu m’obliges à le fréquenter !
    
    La maman était bien embêtée et j’étais penaud. Il a bien fallu repartir. Je lui demandai toutefois de parler de la séance de cinéma à sa fille et de lui dire que je l’attendrai à l’entrée, mais j’avais peu d’espoir. Le retour a été long et déprimant, il faisait de plus en plus chaud et j’étais déprimé.
    
    Une fois ma tournée finie, je fus tout de même soulagé de penser que c’était la fin de la semaine. Il était quatorze heures et je ne retournerai pas travailler avant lundi matin. Je montai dans ma chambre pour une sieste bien méritée. Dans le couloir de l’étage, mon attention fut attirée par des gémissements provenant de la chambre de Suzanne. Je m’arrêtai, me demandant si je devais frapper et proposer mes services mais en écoutant, je compris qu’elle n’avait pas besoin de moi. Elle était en train de jouir, c’était évident. C’est alors la curiosité qui me retint ...
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