Amour, business ou les deux ? - Histoires de Sexe

Amour, business ou les deux ?

... caresser à deux reprises de l’autre côté du mur, puisque j’avais négligé de mettre une sourdine à ma nature expressive en matière de jouissance.

Après une douche en commun, j’informai Bastien qu’il me fallait désormais informer Séverine et Julien de sa présence régulière, et que j’allais aussi m’excuser pour mes cris de jouissance, leur promettant que cela n’allait pas devenir une habitude.

— Tu veux que je vienne avec toi ?
— Non, pas besoin, je sais mieux négocier que toi, mon amour… !(Sourire carnassier)

C’est Séverine qui m’ouvrit, je restai un moment silencieuse, la contemplant comme si je la voyais pour la première fois.

— Entre Magali, je t’attendais.
— Tu m’attendais ?
— Oui, j’étais sûre qu’après tes clameurs tu m’écrirais ou que tu viendrais. Tu es de plus en plus belle, la jouissance te va bien, chérie. Tu as maigri, il me semble…
— Un peu oui. Et Antoine, il dort ? Il va bien ? Julien n’est pas là ?
— Oui, il dort, et Julien est passé chez ses parents, il sera là ce soir.

Un silence gêné s’installa, dont nous n’avions pas l’habitude. J’hésitai, puis je tendis les bras. Séverine s’y précipita, me serrant de toutes ses forces, les yeux brillants, la voix hésitante.

— Magali, j’ai dû me caresser deux fois en t’écoutant jouir, c’est plus fort que moi. Tu me manques, ta douceur, ta tendresse, ta voix qui me dit des ...

... choses si jolies après l’amour…

Je pris sur moi pour me forcer à mentir de manière aussi ignoble à ma Séverine, j’eus honte intérieurement de ma lâcheté, ma voix devait sonner terriblement faux, mais je me sentais perdue entre Bastien et Séverine, même si je jouais la passionaria affranchie.

— Séverine, ton amour maintenant il doit être consacré à Antoine et Julien. C’est rude, cruel, mais c’est mieux comme cela, pour tout le monde. Il n’y a pas d’avenir pour nous, ce serait invivable et source de conflits. Tu te vois expliquer à Antoine qu’il a deux mamans et un papa ? Et puis, je suis désolée de ne pas avoir retenu mes cris de plaisir ce matin, c’est maladroit de ma part, irrespectueux pour vous. Je ferai attention, promis. Tu m’offres quand même un café ?

Ma jeune et adorable amante me dévisagea, l’air incrédule, des larmes au coin des yeux. Je dus me concentrer pour ne pas pleurer moi aussi, le temps s’arrêta soudain, et mon cœur aussi lorsque Séverine sanglota :

— Tu mens très mal. Je ne te crois pas.

Quand ses bras s’enroulèrent autour de mon cou, je ne fis rien, et quand sa bouche se colla à la mienne, ma seule réaction fut de laisser sa langue forcer mes lèvres, puis de la sucer longuement, pendant que mes mains se plaquaient sur ses fesses de déesse. Notre baiser dura une éternité. Ce sont les pleurs d’Antoine qui nous sauvèrent.