Bullet Proof - Histoires de Sexe

Bullet Proof

... les fesses. Était-ce un signe prémonitoire ? « Eh oui Charlotte, tu vas sans doute l’avoir dans le c… ».

— Charlotte, je tenais d’abord à m’excuser pour mon geste déplacé de ce matin, commença-t-il de sa grosse voix grave. Maryse et moi avons beaucoup discuté de votre… cas, après votre départ, et elle a su me convaincre de ne pas être trop dur avec vous. J’avoue m’être emporté. Ce n’est pas le comportement qu’un homme de ma position doit adopter envers une élève.

Pause. Attendant la suite, je tentai de lire dans ses yeux, et y vis une certaine lueur d’impatience. Allons bon. Quoi, j’avais raté quelque chose, je devais dire quelque chose ? Oulalala.

— Euh… eh bien, j’accepte vos excuses, murmurai-je après m’être raclé la gorge.

Il resta silencieux, et le poids de son regard devint franchement insupportable.

— Et… brodai-je, tentant désespérément de comprendre où il voulait en venir, je ne vous en veux pas.
— Mais encore ?
— Et… je… je m’excuse aussi ?
— Vous n’avez pas l’air d’en être bien sûre, répliqua-t-il, les paupières étrécies pour me sonder.

Ah… c’était donc ça.

— Si, si ! Je suis vraiment désolée ! m’écriai-je, contrite (car j’étais vraiment et sincèrement désolée). Je suppose que vous parlez de ma tenue, de mon attitude et… et je n’ai aucune explication rationnelle à vous donner, je… c’était un mauvais moment pour tous les deux.
— Oui, à cause du décès de votre mère, ironisa-t-il.
— Je… je suis désolée pour ça aussi, dis-je d’une voix ...

... mourante.
— Aucune explication… rationnelle… à me donner non plus ?

Silence. Je baissai les yeux.

— Bon, passons, soupira le géant. J’ai consulté quelques-uns de vos professeurs dans la journée, et nous avons décidé que le mieux pour vous, après vos mois d’absence totale dans votre faculté, ce serait que vous validiez un troisième travail. Je vous ai donc inscrite d’office dans le séminaire de Monsieur Métilier, qui commence lundi prochain.

Je tombai des nues et dardai sur lui un œil rond.

— Je retourne en cours ? m’exclamai-je confusément.
— Oh, oui, confirma-t-il, et pour la première fois, je le vis sourire, un grand sourire, angélique… sournois.
— Mais je ne comprends pas… je veux dire, j’ai déjà validé mes deux séminaires obligatoires l’année dernière, et j’ai eu de très bonnes notes, vous m’avez même félicitée ce matin ! protestai-je vivement.
— De très bonnes notes, il ne faut pas pousser non plus. 16, c’est juste bien, pour le niveau que nous attendons de vous. Qu’est-ce que vous faites l’année prochaine ? Un master ? Le concours du CAPES ? De la recherche ?
— Je ne sais pas encore vraiment, répondis-je faiblement.
— Il faudrait peut-être que vous y songiez maintenant, non ? riposta-t-il avec froideur. Dans tous les cas, c’est décidé, je ne validerai pas votre diplôme si vous ne validez pas ce troisième séminaire.

Je le fixai avec rancune. Il soutint mon regard, toujours souriant. Toujours imbuvable.

— Quel est le sujet de ce séminaire ? demandai-je, ...