1. Bullet Proof


    Datte: 27/04/2024, Catégories: fh, Humour rencontre, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    Résumé des épisodes précédents :
    
    Le monde entier semble ligué contre Charlotte. De mauvaises décisions en mauvaises décisions, la voici placée dans une position intenable. Femme trahie, femme qui trahit, tout se mélange, elle ne sait plus quoi faire et se tourne vers son ami Malko, barman de son bistrot préféré.
    
    Un bruit irritant revenait régulièrement me harceler. Je finis par ouvrir un œil, fâchée d’avoir ainsi été tirée de mon profond sommeil. Je ne reconnus pas l’endroit où je me trouvais. Et puis, j’avais comme une sensation de perte abominable, coincée entre la poitrine et la gorge. Et la bouche sèche.
    
    Sans même être encore totalement réveillée, je sentais bien que c’était pas un bon jour. Autant me rendormir…
    
    Rrraaaaafflllll…
    
    Encore ce grognement ! Je m’éveillai tout à fait, pour m’apercevoir que j’avais la bouche grande ouverte, bave aux lèvres, et que je ronflais comme une soûlarde. J’en conçus immédiatement une immense contrariété. Là, c’était sûr : les nuits où je ronflais comme un moteur qui avait des ratés, précédaient systématiquement de mauvaises journées. Ça commençait bien !
    
    En grommelant quelques mots indistincts, je balayai la pièce d’un regard mécontent. Mon humeur empira quand, en essayant de bouger, une douleur vive me traversa la nuque. Un peu plus et je me faisais un torticolis !
    
    — Saloperie… grognai-je à voix basse.
    
    Inévitable. J’étais vautrée en travers d’un clic-clac, la tête pendant à moitié dans le vide d’un côté, les ...
    ... pieds carrément de l’autre. Il ne me restait plus qu’une ballerine.
    
    À gestes lourds, je me redressai sur ce lit de fortune. Rondudjû !
    
    Hébétée, je m’assis et me pris la tête dans les mains. Je devinai que la pièce plongée dans la pénombre ressemblait plus à un trompe-l’œil qu’à la réalité. Je savais confusément qu’il faisait jour, et que je n’aurais pas dû me trouver là.
    
    Réfléchis Charlotte ! Où devrais-tu te trouver ?
    
    Pas moyen de savoir. Le souvenir, ou la conscience de ce souvenir, se dérobait à moi.
    
    Je cherchai des yeux mon sac à main. Tristement abandonné dans un pot de plante verte, il semblait me contempler d’un air accablé, la lanière enroulée sur sa bedaine avachie. Je posai un pied sur le sol, me levai maladroitement. Le sol tanguait sous mon poids… Je constatai avec étonnement que je marchais sur une sorte de tapis-matelas rempli d’eau. C’était quoi ce bidule ? Où j’étais ? Il était quelle heure ?
    
    Avec précaution, je choisis plutôt le parquet comme plancher des vaches, et me précipitai sur mon sac, d’où je sortis mon téléphone. 9 heures.
    
    9 heures… 9 heures ?
    
    Quel jour était-on ?
    
    9 heures ? Depuis quelque temps, je ne me levais jamais si tard… Pourquoi ?
    
    Le réveil enregistré sur mon téléphone avait sonné trois fois depuis 7 h 30.
    
    Mes méninges durement éprouvées par l’abus de tabac, d’alcool et le manque évident de sommeil, s’actionnèrent poussivement. J’enregistrai les données qui étaient à ma portée. Une guitare dans un coin, une table ...
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