1. Une journée lubrique


    Datte: 23/10/2023, Catégories: fh, extracon, voisins, fépilée, hotel, amour, BDSM / Fétichisme Oral québec, amouroman, Auteur: Rb07, Source: Revebebe

    ... temps d’arrêt, un moment déconnecté de la vie de fou qui nous chahutait, un moment de flottement dédié aux simples plaisirs que deux corps pouvaient se procurer. Dans la ville, combien d’autres couples étaient en train de s’ébattre au même moment que nous ? Combien de cris de jouissance, de longs souffles rauques, s’échappaient par les fenêtres entrouvertes à cet instant précis ? Combien d’êtres aujourd’hui avaient fait le choix du travail buissonnier pour profiter de la douceur d’une peau étrangère ? Cette première journée (qui ne fut absolument pas la dernière !) que Sophie et moi nous offrions me remplit d’un sentiment de plénitude, de brutale joie, d’une chance inouïe. Comment avais-je pu rencontrer une femme si sensuelle, lui plaire, pousser notre désir mutuel jusqu’à se rencontrer en cachette et prévoir passer la journée entière au lit à se câliner ? Malgré l’apparente précarité d’une relation de ce genre, j’avais envie de la vivre sans arrière-pensée, sans retenue, sans penser à la douleur que causerait l’impossibilité de se voir à nouveau. Plus tard ce jour-là, alors que nous discutions en laissant le temps à nos corps de refaire leurs forces en vue d’un autre combat lubrique, je compris l’aspect sacré qu’elle conférait à la sexualité.
    
    — C’est énervant de devoir s’alimenter. Ça nous enlève tout plein de temps pour faire l’amour, m’avait-elle dit alors que nous partagions mon sandwich, ainsi que des fruits et des noix qu’elle avait apportés, question de reprendre ...
    ... quelques-unes des calories que nous avions dépensées.
    — Mais ça ne te dérange pas que l’on se voie que pour faire l’amour ? lui avais-je naïvement demandé.
    — Que pour faire l’amour ? Que veux-tu dire ? m’avait-elle répondu, mi-intriguée, mi-énervée.
    — Bien… depuis ce matin, nous avons que fait l’amour et… as-tu d’autres plans pour l’après-midi ?
    — D’autres plans que de continuer à profiter de ton corps ?
    — Oui, on peut le dire ainsi ?
    — Pourquoi devrais-je en avoir d’autres ?
    — Je ne sais pas… tu n’as pas peur que ce soit trop superficiel que de passer notre temps à copuler ?
    — Superficiel ?
    
    Son ton était maintenant définitivement plus du côté excédé qu’intrigué. Elle termina sa bouchée, avala rapidement et enchaîna en gesticulant énergiquement, un morceau de sandwich toujours à la main :
    
    — La sexualité pour moi est à l’antipode de la superficialité ! C’est une expérience sacrée. C’est l’union la plus haute entre deux personnes qui vient célébrer les affinités de corps, d’âme et de cœur entre deux amants. Bien sûr, j’ai déjà eu des aventures sexuelles exploratoires, ludiques, éphémères, donc plus profanes que sacrées. Mais j’y ai beaucoup appris sur moi et sur la nature humaine. Avec toi, je sens cette énergie sacrée qui nous unit dans le plaisir. Une communication intime et profonde. C’est rare d’atteindre cette plénitude, si rare.
    
    Je restai un moment sans voix, mastiquant beaucoup plus longuement que nécessaire le morceau de sandwich que j’avais croqué, en ...
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