Accident de parcours
Datte: 18/10/2023,
Catégories:
fh,
Oral
pénétratio,
Auteur: Arpenteur, Source: Revebebe
... squatter chez elle, sa mère pour nettoyer, son père attend le serrurier. Le Corentin en question, les gendarmes le connaissent un peu, il a déjà un petit casier, Natacha tombe des nues, elle ne pleure même plus, elle est dépitée. Elle voudrait rentrer chez elle, abréger ses vacances, elle consulte les horaires des trains, mais ses ascendants au téléphone l’en dissuadent. Elle branche le haut-parleur pour que j’entende la conversation.
— … et la télé aussi, il a dû l’emmener avec lui.
— Normal, c’est lui qui l’avait payée !
— Mais pourquoi déchirer tes robes ?
— Pour me faire chier tout simplement. Ça montre le peu d’intérêt qu’il avait pour moi, aucun respect, que du mépris.
— En tout cas, il y a du travail car tout est en vrac par terre. Mais ne t’inquiète pas, c’est ta mère qui s’occupe de tout trier et après je vais l'aider. Le serrurier devrait passer dans l’après-midi, en attendant on reste ici au cas où il reviendrait.
— Je vais rentrer de toute façon, je cherche un train pour revenir.
— Tu devrais nous laisser faire, je t’assure, on va prendre les choses en main. Si tu reviens ici maintenant, tu vas être toute déprimée, rien que de voir ce capharnaüm. Il a tout envoyé valdinguer, il y a de la merde partout. Tu devrais continuer tes vacances, te changer les idées, prendre un peu de bon temps. Et quand tu reviendras, tout sera rentré dans l’ordre, ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir…
Il y a juste une chose qu’elle ne leur a pas dite, c’est qu’ils vont ...
... être papi et mamie. Lorsqu’enfin, elle raccroche, je vois dans ses yeux que c’est ça qui la tracasse. Elle a envie de cet enfant, mais n’imagine pas l’élever toute seule. Elle se confie à moi en sirotant une autre tasse de thé. Elle n’est pas triste, juste perturbée. Malgré les imperfections de sa peau, je la trouve belle, j’adore les petites grimaces qu’elle fait quand, par hasard, elle me sourit.
— Profiter de mes vacances, je ne sais plus trop quoi faire, maintenant qu’il n’est plus là. Tout ce qu’on avait prévu tournait autour de son bon vouloir. Moi, tout ce dont j’ai envie, c’est de calme et de sérénité. Je ne vais pas continuer vers le sud pour passer mes nuits en boîte. De toute façon, je n’ai plus de voiture.
— Vous pourriez rester ici.
— Je ne veux pas non plus vous déranger.
— Si vous en avez envie, restez, c’est un plaisir de vous recevoir, vous ne me dérangez absolument pas.
Je ne mets pas bien longtemps à la convaincre de rester.
— D’accord, merci, mais dans ce cas, je veux participer aux dépenses, conclut-elle finalement.
Les jours s’égrènent tranquillement. Je l’emmène visiter les plus beaux endroits de notre belle région. Elle semble heureuse, épanouie, c’est une femme facile à vivre, qui se contente vraiment de peu, elle est heureuse d’un rien et ne fait jamais de chichis. Déjà une semaine que nous sommes ensemble, j’ai l’impression qu’elle a oublié ses tracas, elle n’en parle presque plus. Les derniers clichés envoyés par sa mère l’ont rassurée, ...