1. Accident de parcours


    Datte: 18/10/2023, Catégories: fh, Oral pénétratio, Auteur: Arpenteur, Source: Revebebe

    ... me balader en forêt, j’adore ces longues marches silencieuses qui me permettent de me ressourcer.
    
    Au détour d’un sentier, je tombe sur une jeune femme en train de pleurnicher. Manifestement, elle a ripé sur la caillasse et s’est fracassé le genou sur un rocher. Celui-ci saigne abondamment et la donzelle, affalée le cul par terre dans les herbes, a du mal à arrêter le flot de sang qui orne un mouchoir rougeoyant. Je viens à son secours, j’essaie de la rassurer, son visage ravagé par les sanglots fait peine à voir. Je lui donne facilement la trentaine, probablement même un peu plus, elle n’est pas spécialement belle, sa figure est ornée de traces d’anciens boutons d’acné mal soignés et d’un double menton. Sans être vraiment grosse, elle est un peu rondouillarde, engluée dans des rondeurs gourmandes, pas spécialement sexy mais pas non plus hideuse.
    
    Que fait cette nana toute seule au milieu de nulle part ? L’événement est suffisamment inhabituel pour retenir mon attention. Mais je suis bien embêté, n’ayant pas l’étoffe d’un secouriste.
    
    Veut-elle que je l’aide ? Elle acquiesce de la tête tout en continuant de pleurnicher. Je manipule sa jambe avec précaution, son genou semble dans un sale état, mais la blessure est peu profonde. Cela dit, on ne sait jamais avec les articulations, il peut y avoir un traumatisme ou même un os cassé.
    
    Je fais avec les moyens du bord, par chance, j’ai une serviette de table propre et une bouteille de rosé dans mon sac à dos. Je désinfecte ...
    ... tant bien que mal la plaie avec la vinasse, et j’essaie de confectionner un pansement avec le morceau de tissu. Ses pleurs redoublent, j’ai l’impression de lui faire mal à chaque fois que je l’effleure, mais elle m’assure du contraire et m’encourage à continuer.
    
    Nous sommes au bas mot à une demi-heure de chez moi en marchant normalement car le chemin est vallonné et rocailleux. Je lui propose de rester sur place et d’attendre que je lui envoie des secours, mais elle m’assure qu’elle est capable de marcher et que, si ça ne me dérange pas, elle préfère m’accompagner, plutôt que de rester seule ici. Joignant le geste à la parole, elle se relève, fait quelques pas en grimaçant. J’ai l’impression que ça va être bien compliqué, de grosses larmes inondent ses joues. Je lui propose de s’appuyer sur moi pour alléger la pression sur sa jambe blessée. Et c’est ainsi que nous regagnons lentement ma maison que nous atteignons deux heures plus tard, après de multiples arrêts. Son visage n’est que souffrance, ravagé par les larmes, elle fait vraiment peine à voir.
    
    — Natacha, je pense que le mieux c’est que je vous emmène à l’hôpital. Comme ça, ils pourront voir s’il y a un problème avec votre genou.
    
    Mais elle n’en a absolument pas envie, elle est catégorique et m’assure que « ça va aller ».
    
    — Sinon je n’aurais pas pu faire tout ce trajet avec vous ! Regardez, je cours comme un lapin.
    
    Joignant le geste à la parole, elle traverse la pièce en claudiquant.
    
    — Vous voyez, rien de ...
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